Les démarches consistant à « aller vers » les populations les plus éloignées de la vaccination contre le Covid-19 contribuent à compenser des inégalités sociales marquantes en matière de santé, selon une étude publiée cette semaine sur la vaccination en région parisienne par l'Observatoire régional de santé (ORS).
L'organisme, qui dépend de l'Institut Paris région, a étudié les étapes successives de vaccination de 2021. Il conclut que les opérations éphémères et itinérantes - avec barnums, bus dans les quartiers ou au sein des centres commerciaux et fêtes foraines, ainsi que le fait d'autoriser les professionnels de santé (infirmiers, dentistes, laboratoires, médecins du travail) à vacciner en cabinet de ville, officine ou au domicile des patients, « contribuent à combler » des inégalités « très marquées » en Ile-de-France.
Par exemple, « le décrochage vaccinal des populations de Seine-Saint-Denis s'observe à toutes les périodes et sur toutes les classes d'âge », même s'il est particulièrement marqué chez les plus jeunes, dans ce département qui a la structure par âge la plus jeune de la région.
Ainsi, fin novembre, un écart de 17 points séparait encore les taux de vaccination complète de Paris (80%), le département le plus vacciné, de celui de Seine-Saint-Denis (63%), où de nombreuses communes pauvres (Dugny, Clichy-sous-Bois, Villetaneuse, Stains, Sevran) comptaient encore 40% de leur population n'ayant encore reçu aucune dose.
Sous-représentation des bénéficiaires d'aides sociales
De même, l'étude des flux indique « une propension plus faible à se déplacer pour se faire vacciner chez les populations résidant dans les communes les moins socialement favorisées », souligne l'ORS qui observe aussi une sous-représentation parmi les vaccinés des bénéficiaires d'aides sociales, notamment ceux de l'Aide médicale d'Etat (28%).
Si la priorisation des publics à risques a « partiellement atteint son but », 38% restaient à vacciner fin novembre, notamment chez les personnes victimes d'une affection longue durée (23%) ou les bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés (AAH, 27%), souligne l'ORS francilien. La couverture vaccinale atteint 85% chez les personnes diabétiques et 84% chez les obèses, précise-t-il.
Les inégalités sociales et territoriales sont devenues moins marquantes au fur et à mesure que la vaccination se généralisait, notamment grâce aux dispositifs d'« aller-vers », fait valoir l'étude qui met en valeur une meilleure vaccination générale des femmes vis-à-vis des hommes, « surtout chez les 18-24 ans ».
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