Les rapports entre médias et santé sont de plus en plus nombreux et tumultueux, ce qui justifie la démarche de l’Université d’Aix-Marseille et de son président, le Pr Yvon Berland, de réunir tous les acteurs concernés, une fois par an. Afin de débattre sans tabous… le thème, justement, choisi cette année par les organisateurs.
LE QUOTIDIEN – Quels sont les objectifs et l’historique des rencontres « Médias et Santé » ?
Pr YVON BERLAND – Le colloque Médias et Santé* est né en 2009 d’un constat : les questions de santé sont une des préoccupations et un des centres d’intérêt les plus importants des Français.
L’Université, lieu de la production et de la transmission des savoirs, doit contribuer à répondre aux questions de nos concitoyens. L’Université d’Aix-Marseille a une grande légitimité, avec son secteur Santé et l’École de journalisme et de communication d’Aix-Marseille, à soulever les questions de santé et à essayer d’apporter des réponses.
Pourquoi avoir choisi le thème des « tabous » en médecine ? Vous pensez qu’ils sont encore nombreux ?
Dans le cadre de Medias et Santé nous nous attachons à croiser le regard des medias et des professionnels de santé pour aborder des sujets qui sont peu ou incomplètement traités par les uns et par les autres. Cette année nous avons souhaité aller encore plus loin en abordant des sujets tabous, c’est-à-dire des sujets que les médecins abordent avec beaucoup de précautions. Cependant ces thèmes seront abordés en présence de professionnels de santé et non pas en dehors d’eux comme ils peuvent trop souvent le regretter.
Qu’attendez-vous de ces débats ?
Un grand volontarisme des participants aux tables rondes à aborder ces tabous, les disséquer et essayer d’y apporter des réponses sincères et professionnelles. Nous attendons aussi du public qu’il participe largement aux échanges quitte à mettre les pieds dans le plat.
* Le 6 décembre, au CHU de la Timone, Marseille
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