Entre 2006 et 2013, « les pratiques tarifaires des mutuelles se rapprochent de celles des sociétés d'assurance », affirme une étude détaillée publiée par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), qui a analysé les contrats les plus souscrits (sur les 59,3 millions de personnes couvertes par une complémentaire santé, 34,6 millions l'ont fait via un contrat individuel et 24,7 millions par un contrat collectif).
Ainsi, la tarification des contrats individuels des mutuelles « devient de plus en plus proche du risque individuel de santé, dans la limite de ce qui est autorisé par la loi sur les contrats solidaires et responsables », explique l'étude, pointant une convergence (avec les assureurs) « liée à la forte concurrence entre opérateurs de ce secteur ».
Par exemple, des mutuelles de fonctionnaires ou d'entreprises qui proposent des solidarités entre niveaux de revenus ou classes d'âge offrent désormais aussi des contrats ouverts à tous, avec une tarification proche du risque individuel (et donc une tarification qui dépend de l'âge), précise la DREES. Désormais, seules 12 % des personnes couvertes par les contrats les plus souscrits des mutuelles paient une cotisation qui ne dépend pas de l'âge – contre 36 % en 2006.
En revanche, la tarification au revenu (qui permet une solidarité des plus aisés vers les plus modestes) a diminué, passant de 37 % en 2006 contre 29 % en 2013.
Sur le marché de la complémentaire collective, 43 % des bénéficiaires paient un tarif qui dépend de leurs revenus, un mode de tarification qui a augmenté depuis 2006 pour les trois familles d'assureurs.
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