Malgré la disparition de l’URSS et les réformes successives, la gratuité des soins demeure inscrite dans la Constitution russe. Chaque foyer est rattaché à une polyclinique qui dispense des soins de jour gratuits - un héritage de l’ère soviétique. Mais en Russie, l’hôpital est roi : la population boude ces structures de soins primaires au coin de la rue, qui ne lui inspirent pas confiance, et préfère aller directement chez le spécialiste. Les médecins eux aussi cultivent l’hospitalocentrisme : les polycliniques, peu attractives, peinent à recruter malgré la rallonge de 10 000 roubles par mois (237 euros) accordée aux praticiens y exerçant.
La Russie regroupe 6 500 hôpitaux, 15 600 centres de soins ambulatoires et 3,2 millions de professionnels de santé. Avec 44,1 médecins pour 100 000 habitants, la Russie estime son déficit en praticiens à 30 %.
Un des objectifs de la réforme en cours est de renforcer les soins primaires, négligés par le système soviétique, et de réduire le recours excessif à l’hospitalisation. À l’hôpital, les soins sont également gratuits, si l’on ne prend pas en compte la pratique, généralisée, du « paiement de gratitude ». Le phénomène représentait entre 7 % et 17 % des dépenses de santé russes en 1998 (selon l’OMS).
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