Deux foyers de contaminations au Covid-19 ont été identifiés dans des discothèques situées dans l'Est de la France, avec à chaque fois plusieurs dizaines de personnes touchées, a-t-on appris vendredi auprès des autorités sanitaires.
Au Discopolis de Charmes, dans les Vosges, « un cluster au variant indien a été détecté parmi les habitants du secteur. Le contact tracing effectué par l'Assurance Maladie a permis d'identifier 44 personnes », dit un communiqué de la préfecture et de l'Agence régionale de Santé (ARS) du Grand Est.
Les personnes touchées ont été contaminées au cours de trois soirées, les 13, 16 et 17 juillet, et les chiffres pourraient encore augmenter puisque 1 000 cas contacts ont été identifiés, selon l'ARS.
Par ailleurs, à Mathay, dans le Doubs, 66 personnes ont été testées positives après également trois soirées les 13, 16 et 17 juillet au Cario Club, a indiqué de son côté l'ARS Bourgogne Franche-Comté. L'établissement a d'ores et déjà fermé ses portes, a précisé la préfecture du Doubs.
À Bordeaux, 81 personnes ont été testées positives après trois soirées techno organisées mi-juillet dans un club de la ville alors que des témoignages sur les réseaux sociaux ont mis en doute le respect des contrôles sanitaires.
Pas de retour à la normale « avant 2022 ou 2023 »
Le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, interrogé vendredi matin par BFMTV, a estimé qu'il était « dangereux » en termes épidémiques de fréquenter les boîtes de nuit, rouvertes avec pass sanitaire, assurant qu'elles avaient été dans plusieurs pays, notamment aux Pays Bas, à l'origine de pic de contaminations.
Selon le médecin, il est impératif de maintenir les gestes barrières, comme le port du masque dans les lieux fréquentés, face à la résurgence épidémique causée par le variant Delta du coronavirus. Sur les perspectives à plus long terme, le Pr Delfraissy s'est montré très prudent, soulignant que « le retour à la normale c'est pas maintenant, c'est peut-être 2022, (ou) 2023 » seulement. « Nous gagnerons (contre le virus…) mais je pense qu'on va avoir probablement un nouveau variant et qu'on est entré dans quelque chose en longueur », a-t-il insisté sur BFMTV.
Dans un « contexte de contamination très large, il faut revenir aux mesures barrières simples », a déclaré le président de l'instance qui conseille le gouvernement, évoquant le lavage des mains ou le port du masque dans les lieux fréquentés ou clos. Même « si vous être vacciné et que vous êtes dans une situation de foule, portez le masque », a-t-il souligné, estimant que « ce n'est pas un problème de loi, c'est un problème de bon sens ». « Je continue à porter le masque en région parisienne, en pleine campagne je ne vais pas le porter », a-t-il donné comme exemple.
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