L’annonce de la mort brutale de Marie-Claude Tesson-Millet, fondatrice, avec son mari Philippe Tesson, du « Quotidien du Médecin » et du « Quotidien du Pharmacien », a été pour nous tous, ses anciens collaborateurs, un choc indescriptible.
Rien ne laissait présager sa disparition, d’autant qu’elle était très active dans sa fondation humanitaire. Sur ses qualités de médecin, de chef d’entreprise, de journaliste, d’écrivain, de mère de famille, d’épouse attentionnée, de femme moderne, d’humaniste, il y a une inépuisable biographie à écrire. Mais le chagrin que nous ressentons tous nous renvoie à l’affection, à l’amour qu’elle inspirait. C’était une femme exceptionnelle avec qui n’importe lequel d’entre nous pouvait établir une relation individuelle.
Son perfectionnisme dépassait celui de ses journalistes les plus chevronnés, et nous lui pardonnions toujours ses exigences parce qu’elle les formulait au nom de la confiance qu’elle nous accordait. Pour ma part, je ne me souviens que du bonheur de travailler avec elle. Elle voulait le meilleur de nous-mêmes pour ses journaux tout en déléguant son autorité sans réserves. Notre patriotisme d’entreprise complétait, en quelque sorte, la foi que nous avions en elle. Nous prétendions tout donner au « Quotidien », mais nous accomplissions un peu de ce travail pour elle, oui, pour lui plaire. Jamais femme aussi simple, aussi sévère avec elle-même, aussi dépourvue de vanité n’aura autant rayonné sur ses journaux et ses équipes. Elle avait un charisme, un magnétisme, une persévérance inoubliables.
Tous ceux qui ont travaillé un peu ou longtemps pour « le Quotidien du Médecin » ou pour « le Quotidien du Pharmacien » font partie d’une sorte de clan, les copains de Marie-Claude. Elle a reconstitué dans sa vie professionnelle une famille semblable à celle qu’elle a fondée avec son mari. Quand on pense à tout ce qui peut opposer aujourd’hui un chef d’entreprise à ses salariés, chez les Tesson, c’était le paradis.
Mère de trois enfants qui, chacun dans sa partie, est un modèle, épouse d’un patron de presse qui lui-même a formé plusieurs générations de journalistes, elle laisse un vide immense, un trou dans chacun de nos cœurs.
Pour moi, qui l’ai accompagnée pendant de nombreuses années, elle était avant tout un exemple de dignité, de noblesse, une femme d’un charme indescriptible qui, de son merveilleux sourire, effaçait mes désarrois. Le chagrin de sa famille est donc aussi le nôtre et nous partageons son deuil.
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