« En 2015, 218 100 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France, dont 203 500 en métropole », indique la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) dans son dernier bilan publié dans « Études et résultats » (n° 968, juin 2016). Le suivi annuel indique une légère baisse par rapport à 2014 (227 000). « La légère tendance à la hausse du nombre des IVG, observée en 2013, a été suivie par une stabilisation en 2014 puis une légère baisse en 2015 », précise Annick Vilain, auteur de l'étude.
Le taux de recours est de 14,4 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en France métropolitaine et de 26,5 dans les DOM y compris Mayotte. Ce taux global est lui aussi stable depuis 2006 avec cependant des variations selon l'âge. Les plus concernées restent les 20-24 ans avec un taux de 27 pour 1 000 femmes. En revanche, la baisse se poursuit chez les moins de 20 ans, après la forte hausse observée entre 1990 et 2010. Le taux est désormais de 7,6 recours pour 1 000 parmi les 15-19 ans et 19,5 parmi les 18-19 ans.
Les ventes de contraception d'urgence se stabilisent
L'indice conjoncturel d'avortement, correspondant au nombre moyen d'IVG que connaîtrait une femme tout au long de sa vie selon les taux de recours de l'année considérée (somme des taux par âge) est de 0,54 IVG par femme, stable depuis 2006.
Les ventes de contraception d'urgence se stabilisent : « plus d’un million de pilules du lendemain et du surlendemain sont vendues chaque année depuis 2005, un chiffre en légère baisse depuis 2013 », indique la DREES. En 2015, 1 777 804 boîtes ont été vendues (1 160 494 en 2014).
Les écarts régionaux perdurent : les recours sont plus fréquents dans les DOM (26 IVG pour 1 000 femmes). En Métropole, les taux sont inférieurs à 14 pour 1 000 femmes sauf en Île-de-France où il atteint les 17 IVG pour 1 000 femmes et dans le Sud : Corse, Provence - Alpes-Côte d’Azur.
« Le nombre d’IVG réalisées hors d’une structure hospitalière continue d’augmenter », note encore Annick Vilain. Il atteint les 36 300 en Métropole et 3 400 dans les DOM, soit 18 % du total des IVG.
À l’hôpital, la part des IVG instrumentales se stabilise autour de 50 %. Près de la moitié des IVG réalisées en établissement hospitalier sont désormais des IVG médicamenteuses, alors que ce pourcentage était de 10 % en 1992. Les IVG médicamenteuses réalisées en ville ou en centres de santé sont majoritaires : 57 % des IVG médicamenteuses en métropole (58 %) dans les DOM.
Enfin, le bilan 2015 montre comme chaque année, un nombre d’IVG plus élevé en début d’année et plus faible pendant l’été.
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