Il existe aujourd’hui 100 000 « applis » dédiées à la santé et au bien-être. Et si les médecins devaient les prescrire comme des médicaments ? Les professionnels du secteur mobile sont convaincus que ce jour est proche. La majorité de ces programmes pour smartphone (ou tablette) propose aux usagers lambda de vérifier par le truchement de leur téléphone l’impact de l’environnement sur leur santé. D’autres s’adressent aux patients atteints de maladie chronique.
C’est le cas de Propeller health, application conçue pour les personnes souffrant d’asthme ou de BPCO. Il s’agit d’une cartographie des zones irritantes construite à partir de l’utilisation par les patients de leur inhalateur, dotés d’un petit GPS connecté en réseau. Par exemple, si un patient se promenant dans un quartier de Paris répertorie une qualité de l’air néfaste à la santé, tel autre souhaitant s’y rendre sera prévenu grâce à son smartphone. Le but sanitaire : éviter une rechute. Le but financier : éviter une réhospitalisation.
Les patients souffrants de sclérose en plaques peuvent également enregistrer leurs symptômes (douleurs, troubles de la vision, fatigue) et la gêne ressentie dans la rue, le métro, la voiture, au boulot par leur « appli » Samsep. Ils partagent ensuite avec leur médecin traitant ce journal intime au plus proche de la réalité.
Un bilan de santé en quelques secondes
Les nouvelles technologies n’oublient pas les professionnels de santé. Lancée fin décembre, AppScript permet aux médecins d’y voir clair dans le marigot des « applis » santé à conseiller – à défaut de pouvoir les prescrire – aux patients. Ce catalogue propose un classement des meilleurs programmes, fondé sur leur fonctionnalité, leur certification auprès des autorités de santé, leur pertinence et l’utilisation qu’en font patients et confrères, appelés à commenter leur performance.
Dernière innovation du quantified self, Wello est une coque de protection spécifique aux IPhone qui fournit au patient la possibilité d’établir un bilan de santé, à tout moment du jour ou de la nuit. En quelques secondes, quatre capteurs disséminés sur la coque de l’appareil mesurent la pression artérielle, la fréquence cardiaque, la température et le taux d’oxygénation dans le sang. Il suffit simplement d’empoigner son smartphone pour cela, geste que l’humain répète en moyenne… 150 fois par jour.
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