Le nombre des violences sexuelles enregistrées par les forces de sécurité a bondi de 23,1 % depuis le début de l'année 2018, a indiqué ce 6 septembre le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Les services de police et de gendarmerie ont enregistré 27 728 faits de violences sexuelles contre 22 533 au cours des sept premiers mois de 2017, ainsi que 3 357 faits de harcèlement sexuel supplémentaires, par rapport à l'an dernier. « Il est clair que le mouvement (metoo) permet de libérer la parole », a commenté Gérard Collomb.
Plateforme de signalements
Une plateforme de signalements des violences sexuelles et sexistes sera lancée en octobre pour faciliter les dépôts de plainte. « Les femmes pourront déposer de manière anonyme, de manière à ce qu'on puisse effectivement commencer l'enquête sans qu'elles soient obligées d'aller au commissariat avec le regard désapprobateur de l'environnement », explique Gérard Collomb. « Nous savons qu'en termes statistiques, cela conduira à une augmentation des chiffres. Mais ce qui compte, c'est bien évidemment de faire changer la réalité », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, les atteintes à l'intégrité physique des personnes ont augmenté de 5,7 % et les coups et blessures volontaires ont bondi de 129 000 à 139 000 faits enregistrés, soit une hausse de 7,5 %. Les femmes en sont les premières victimes, en particulier au sein de la sphère familiale : elles représentent 6 000 des 8 000 nouveaux cas recensés en 2018.
En matière de stupéfiants, le nombre de personnes arrêtées pour trafic a augmenté de 5,7 % et le nombre d'infractions pour usage de stupéfiants a progressé de 1,5 %.
Avec AFP
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