Europe-Écologie-Les Verts (EELV) doit déposer ce 20 août un recours en référé pour faire interdire en France les herbicides au glyphosate du groupe Monsanto après que la justice américaine a condamné l'industriel à indemniser un jardinier atteint de cancer à hauteur de 290 millions de dollars (253 millions d'euros) pour ne pas l'avoir informé de la dangerosité du Roundup (décision dont devrait faire appel le nouveau propriétaire de Monsanto, Bayer).
EELV entend intenter une action devant le tribunal administratif contre les autorisations de mises sur le marché de ces produits, en réclamant le réexamen en urgence de la dangerosité du glyphosate par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES).
« La récente décision de la justice californienne ne fait pas jurisprudence en France mais elle se fonde sur des documents internes du groupe, qui depuis 1983 est au courant que ses produits sont cancérigènes. Or l'ANSES se fonde sur les documents du groupe. Cette décision californienne constitue donc un fait nouveau qui selon nous justifie que la justice soit saisie », a commenté Julien Bayou, porte-parole d'EELV.
« Nous souhaitons une suspension en urgence pour les particuliers car on ne peut pas tolérer l'utilisation de produits dangereux. Pour les professionnels, l'agriculture est trop dépendante du glyphosate pour une suspension immédiate », ajoute-t-il. EELV demande donc des aides pour que les agriculteurs puissent se passer du produit.
Le gouvernement a qualifié d' « historique » la décision du tribunal américain qui selon le ministère de la Transition écologique confirme la décision « pionnière » d'Emmanuel Macron d'interdire le glyphosate en 2021, alors que l'Europe a renouvelé en novembre dernier la licence de l'herbicide pour cinq ans. En mai, néanmoins, l'Assemblée nationale a rejeté un amendement visant à inscrire cette interdiction dans la loi.
Avec AFP
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