Réunies en intersyndicale, trois organisations représentatives des personnels de la fonction publique hospitalière (CGT, FO et SUD) fourbissent leurs armes en prévision de la journée nationale de grève, le 8 novembre prochain, qu'elles annoncent « de grande ampleur ».
Les personnels hospitaliers devraient se mobiliser sur l'ensemble du territoire. Dans la capitale, un cortège organisé par les agents de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), très remontés contre leur réforme du temps de travail, partira de Montparnasse en milieu de matinée pour finir sous les fenêtres de la ministre de la Santé. Une délégation devrait être reçue dans la foulée.
Les GHT « à marche forcée »
Les branches « santé » de la CGT, FO et SUD dénoncent une série d'attaques « sans précédent » contre l'hôpital, qui s'accélèrent selon eux en 2016 avec le vote de la loi de santé et la mise en place « à marche forcée » des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Historiquement défavorables aux restructurations hospitalières par crainte de leurs conséquences sur l'emploi, les syndicats protestent contre la dégradation de leurs conditions de travail, dans un contexte de rigueur budgétaire qui se confirme au fil du vote des lois de financement de la Sécurité sociale. « Le gouvernement impose à l'hôpital plus de 800 millions d'euros d'économies en 2017 et, dans le même temps, le regroupement de 850 établissements en 135 GHT, tempête Denis Basset (FO). Cela veut dire que 16 000 lits et 22 000 postes seront supprimés dès l'année prochaine sur les fonctions supports : informatique, cuisine, nettoyage. Suivront les postes paramédicaux et médicaux. Tous les ingrédients sont là. » Une politique de la terre brûlée et des chiffres alarmants toujours réfutés par Marisol Touraine.
20 syndicats d'infirmiers mobilisés
Le mouvement du 8 novembre pourrait être bien suivi. Fait rare, une vingtaine d'organisations d'infirmiers hospitaliers et libéraux, profession secouée par une vague de suicides ces derniers mois, grossiront les rangs des grévistes, au même titre que les usagers de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité. Sans participer à la grève, les urgentistes de l'AMUF et les médecins d'Avenir hospitalier ont apporté leur soutien aux manifestants.
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