DE NOTRE CORRESPONDANTE
HERVÉ MORIN, le président du Nouveau Centre, invite ses concitoyens aujourd’hui même, avec Jean-Marie Cavada et Philippe Vigier, chargés de l’élaboration du projet centriste, à participer à une convention sur le thème : « la santé dans tous ses débats » à l’Assemblée nationale. Au centre des discussions, la question de l’égalité dans l’accès aux soins ou celle du financement des dépenses de santé. Cet événement est aussi l’occasion de restituer la teneur les débats décentralisés que mène en régions le président du Nouveau Centre et ses amis politiques. Depuis quelques semaines en effet, l’ancien ministre de la Défense a initié un tour de France qui lui permet d’« aller à la rencontre des Français ». « Il y a en France, explique-t-il, des forces d’innovation, d’anticipation qu’il faut écouter. Je souhaite m’imprégner de tout cela. Toutes ces rencontres me permettent d’appréhender aussi les questions de santé. »
C’est dans ce cadre que le président du Nouveau Centre s’est rendu à Marseille, mercredi dernier, où il a rencontré des chefs d’entreprise et des professionnels de santé. Et répondu à l’invitation de la Générale de Santé de visiter l’un de ses établissements. Au cours de ce périple marseillais, le choix s’est porté sur l’Hôpital privé Clairval, dans les quartiers sud de Marseille. « Nous sommes désireux de montrer aux élus comment les hôpitaux privés concourent à l’offre de soins, assure Marc David Seligman, directeur des relations institutionnelles. Nous avons choisi de recevoir (Hervé Morin) dans un hôpital aux services lourds, avec l’oncologie ou la neurochirurgie parmi les plus réputées en France. »
Découverte.
Hervé Morin – qui avoue plusieurs médecins dans sa famille, exerçant pour la plupart dans le public – visitait un établissement de ce type pour la première fois. Lors de la table ronde qui était organisée avec des médecins et cadres de santé de l’établissement, il ne s’est pas privé de poser des questions sur ce qui les a poussés, par exemple, à rejoindre le privé ou sur les différences qui existent dans les conditions de travail d’un secteur à l’autre. « Ce n’est pas un problème sur le plan scientifique mais dans l’organisation du travail, a expliqué une radiothérapeute. Nous avons moins de moyens mais nous sommes responsables économiquement. » S’en est suivi un ensemble de réflexions sur le souci d’une meilleure productivité en terme de matériel ou d’équipe, sur les conditions et l’organisation du travail, le turn over des équipes ou encore sur les salaires. « On gagne beaucoup plus dans le privé, a concédé le Pr Noël Graziani, mais ce qu’on gagne à l’hôpital public est indécent. » Hervé Morin, avant d’aller visiter les services de Clairval, a questionné aussi ses interlocuteurs sur le ressenti des patients et sur un système qu’ils pourraient vivre comme inégalitaire. « Il faut structurer une médecine de premier niveau pour ne pas retarder la prise en charge, a fait valoir Filippo Monteleone, le directeur général du groupe Générale de santé. Parce qu’aujourd’hui il y a 37 % des Français qui souffrent d’un retard de soins au lieu de 26 % il y a peu de temps. »« Beaucoup de gens somatisent leur situation sociale », a ajouté le Pr Graziani. De quoi alimenter la réflexion du responsable politique.
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