« NOUS SOMMES vivement préoccupés par l’avenir des programmes de traitement du VIH », ont déclaré l’ONUSIDA, le PNUD et l’OMS. Ils exhortent les pays du sud à recourir aux licences obligatoires pour faire baisser les coûts et renforcer l’accès aux antirétroviraux. « Seulement un tiers des personnes qui en ont besoin ont accès au traitement. Étant donné le contexte économique actuel, nous risquons même de rencontrer des difficultés à maintenir ce niveau à long terme. Les pays doivent utiliser tous les moyens à leur disposition, y compris les flexibilités de l’Accord sur les ADPIC, pour garantir la durabilité et un élargissement substantiel de la mise en place des services anti-VIH et atteindre les personnes qui en ont le plus besoin », a indiqué Paul De Lay (ONUSIDA). Au cours des dix dernières années, le coût annuel d’un traitement antirétroviral de première intention dans les pays à faible revenu a diminué de près de 99 %, passant de plus de 10 000 dollars par personne en 2000 à moins de 116 dollars. Ces prix et plus encore ceux des traitements de deuxième intention, six fois plus chers, restent trop élevés pour de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire.
Dans un contexte économique difficile - le financement de la lutte contre le VIH a baissé entre 2008 et 2009 -, les programmes actuels sont confrontés à des réductions budgétaires et des priorités concurrentes. L’utilisation des flexibilités de l’Accord sur les ADPIC « permettra aux pays de délivrer des licences obligatoires et de recourir à d’autres mécanismes prévus par ce même accord et par la déclaration de Doha pour obtenir l’accès à des médicaments antirétroviraux génériques abordables. Un pays pourrait ainsi être en mesure de produire des médicaments génériques à moindre coût ou, s’il ne dispose pas de capacité de fabrication, d’importer des médicaments génériques moins chers d’un autre pays », précise Jeffrey O’Malley, Directeur du groupe VIH/sida au PNUD. Au Brésil, le recours à une licence obligatoire sur l’éfavirenz a permis de diminuer le prix du traitement de plus de deux tiers (de 1,60 dollar la dose à 0,45 pour la version générique).
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