C’est une parole qui compte dans le débat actuel sur la vaccination. Très discrète depuis le début de l’épidémie, Irène Frachon s’est publiquement prononcée, cette semaine, en faveur de la vaccination contre le Covid, seule solution selon elle pour sortir de l'épidémie de coronavirus.
La pneumologue, connue pour avoir révélé le scandale du Mediator, regrette d'avoir été souvent citée en exemple par les antivax, enclins à dénoncer une industrie pharmaceutique supposée toute puissante, prête à tout (et au pire) pour vendre ses vaccins au monde entier. En prenant la parole, elle a souhaité se démarquer clairement de ceux qui utilisent sa notoriété et son nom « comme une caution à la défiance et au complotisme sur les réseaux sociaux ».
La médecin s’en est expliquée dans « Le Parisien » il y a quelques jours. « Je ne veux pas que l’affaire du Mediator soit instrumentalisée pour aggraver le drame de la pandémie, cautionner une défiance qui est cette fois, à mon sens, très mal placée et délétère », confie Irène Frachon. Elle lance un appel à la vaccination contre le Covid, y compris auprès des plus jeunes qui doivent « retrouver une vie sociale ».
Des vaccins « époustouflants »
La pneumologue ne renie pas son combat contre les dérives de l’industrie pharmaceutique. « Je n’ai pas changé de bord. Je garde un esprit critique acéré », se justifie-t-elle sur RMC Info. Mais elle se dit « époustouflée par les résultats remarquables des vaccins notamment ARN » et constate qu’il n’existe pas de médicament efficace contre la maladie « si ce n’est pour traiter l’inflammation, grâce à la cortisone et à l’oxygène ».
« Je suis convaincue de la qualité, du sérieux et de l’efficacité des vaccins agréés en France. Je peux dire que c’est l’inverse du Mediator […] », insiste Irène Frachon qui dit avoir regardé de près les études de validation et la veille de pharmacovigilance.
« L’affaire du Mediator a ébranlé la confiance de nos concitoyens », dit-elle, mais « la médecine peut faire des merveilles à condition que cela soit honnête et transparent. On sait le faire ! »
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation