PERSONNAGE SYMPATHIQUE que les enfants de France adorent, David Douillet ne risquait pas de perdre une circonscription des Yvelines où la droite est traditionnellement majoritaire. Qu’il ait été investi dans cette législative partielle montre plutôt que l’UMP ne voulait courir aucun risque. Elle a d’ailleurs mangé son pain blanc car elle ne peut pas produire 577 champions pour l’ensemble des postes électifs à pourvoir. Il est donc difficile de projeter Poissy sur l’ensemble de la carte électorale. David Douillet n’est pas nécessairement le signe annonciateur d’une victoire aux régionales de 2010 et encore moins celui d’un triomphe aux législatives de 2012. En outre, rien n’empêche l’électorat de droite de faire la part des choses et de constater avec lucidité que ce que mérite le jeune Douillet, le très jeune Jean Sarkozy ne le mérite pas.
La polémique s’amplifie.
La polémique au sujet de sa candidature à la tête de l’EPAD, l’organisme chargé de l’aménagement de la Défense, n’est pas retombée. Elle s’amplifie même autour de deux axes : d’un côté, la volonté de l’Élysée de ne céder en aucun cas aux critiques d’où qu’elles viennent (la gauche vociférant ce que la droite murmure), de l’autre la volonté de l’opposition de ne pas lâcher le morceau. Or l’annonce de la candidature de Jean Sarkozy n’a été que le détonateur d’un Big Bang qui va durer. Luc Chatel, ministre et porte-parole du gouvernement a suggéré que les fonctionnaires qui figurent au conseil de l’EPAD ne votent pas, ce qui lèverait un doute sur la transparence de l’opération. Éric Wrth approuve cette proposition, mais en réalité personne n’y croit. Tout le monde estime aujourd’hui que, s’il y a un vote et si Jean Sarkozy est candidat, le processus sera cousu de fil blanc.
Car, avec un recul de quelques jours, on voit que le chef de l’État est à l’origine du projet. Que, pour Nicolas Sarkozy, les Hauts-de-Seine constituent un fief personnel ; que le ministre de la Relance, Patrick Devedjian, dont on a dit qu’il était, à 65 ans, atteint par la limite d’âge, aurait souhaité obtenir un nouveau mandat et qu’il n’aurait pas été plus scandaleux de repousser la limite d’âge our le satisfaire que de le faire remplacer par un novice de 23 ans. Le traitement subi par M. Devedjian, lui aussi un pilier des Hauts-de-Seine, lui aussi soutien de longue date à Nicolas Sarkozy, est à cet égard édifiant : il ne compte pas, n’a jamais compté, au point qu’il s’est écrié un jour : « Je voudrais que l’ouverture du gouvernement aille jusqu’à la droite ». Mais non, la droite est là pour se taire. Comme en outre, rien n’est laissé au hasard et que le président s’occupe de tout, privant son Premier ministre d’espace vital et même d’oxygène, dès lors qu’il prend une initiative contestée, il se retrouve en première ligne. On peut même dire qu’avec l’affaire Jean Sarkozy, le chef de l’État est allé au bout de la présidentialisation du système et a confirmé l’accusation de « monarchie élective » portée contre lui depuis deux ans.
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