L'incorporation biologique est un concept clé pour comprendre l'influence de l'environnement socioéconomique, notamment précoce, sur l'état de santé adulte.
Cette influence, qui persiste malgré la situation économique ultérieure ou les comportements à risque de l'individu, laisse supposer que l'environnement psychosocial de l'enfant modifie certains processus biologiques au cours du développement, en lien avec les systèmes de réponse au stress. Cela permet en outre de comprendre l'existence d'un gradient social observé pour la plupart des maladies chroniques (obésité, diabète, et maladies vasculaires, ou démences et cancers) - qui, bien que cliniquement très différentes, semblent liées sur le plan moléculaire et génétique.
Tout l'enjeu est donc de mesurer cette notion d'incorporation biologique. « En tant que proxy du coût global ou de l'usure résultant de l'adaptation à son environnement, la charge allostatique (CA) est un concept et outil pertinents », affirment les auteurs. « C'est le prix payé par l'organisme au cours du temps pour s'adapter aux demandes de l'environnement » lit-on encore. Mais des défis restent à relever pour rendre la CA opérationnelle : l'élaboration du score (mesure composite combinant des biomarqueurs représentatifs des systèmes neuroendocrinien, immunitaire et inflammatoire, métabolique, et cardiovasculaire et respiratoire), la nature des biomarqueurs utilisés, la modélisation du score, ou encore la prise en compte du dynamisme de la mesure, ce qui nécessite des études longitudinales sur de longues périodes. Et de conclure sur l'importance de la cohorte Elfe en France.
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