Les dépenses de protection sociale, dopées par les prestations liées à la vieillesse et à la santé (81 % de l'ensemble), s'élèvent à 759 milliards d'euros en 2016 – dont 714,5 milliards sous la forme de prestations. C'est ce que révèle une étude de la DREES (services des études du ministère) ce jeudi 21 juin.
Parmi ces prestations versées aux Français, 35 % concernent le risque santé (maladie, accidents du travail et maladies professionnelles, invalidité), soit 250 milliards d'euros. Cette part est stable depuis vingt ans.
Plus de 200 milliards pour la maladie
Dans le détail, les prestations du risque maladie s'élèvent à 204 milliards d'euros (82 % des prestations santé) en 2016, en hausse de 2 %. Elles représentent à elles seules 9,2 % du PIB – en majorité des soins délivrés en ville et en établissements pris en charge par l'Assurance-maladie et l'État (154,2 milliards d'euros), des soins pris en charge par les mutuelles et institutions de prévoyance (20,2 milliards d'euros) et des dépenses au titre du remplacement temporaire de revenu (IJ, maintien de salaire, soit 13 milliards d'euros).
Les seuls soins de ville sont en hausse de 1,8 % en 2016, portés par les dépenses de médicaments. Les indemnités journalières ont, elles, augmenté de 5 % en 2016.
Faible reste à charge
L'étude a établi un comparatif des dépenses de protection sociale tricolores avec d'autres pays de l'Union européenne (UE). Il s'avère que la France est en tête, en y consacrant 32 % de son PIB (+4 points en 20 ans), contre 27,5 % en moyenne dans l'UE. Elle est suivie par le Danemark, la Finlande (31 % du PIB), la Belgique, l'Autriche, l'Italie et la Suède (entre 25 et 28 % du PIB). « La France est le champion d'Europe, et probablement du monde, dans les dépenses de protection sociale », résume Jean-Marc Aubert, patron du service de statistiques des ministères sociaux.
La DREES a aussi comparé le reste à charge des ménages européens entre 2009 et 2015 (en proportion des dépenses de santé). C'est en France où il est le plus faible, à 6,8 %. Il se situe autour de 10 % au Luxembourg, et de 12 % aux Pays-Bas et en Allemagne. La Lettonie a le reste à charge le plus élevé (41 %), avec la Grèce (35 %), l'Espagne et le Portugal (autour de 25 %).
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation