La France n’est pas seule dans son combat contre le terrorisme, mais elle est particulièrement exposée pour diverses raisons. La première est que François Hollande a pris la décision de combattre Daech, acronyme arabe d’État islamqiue qu’il préfère utiliser pour ne pas concéder aux terroristes qu’ils ont installé leur « califat » au Moyen-Orient ; la deuxième est que 1 000 Français au moins se battent en Syrie et en Irak, pourraient revenir en France et constituer des cellules prêtes à commettre des attentats ; la troisième est que, dans la lutte contre la menace terroriste, la France, sous la houlette du président Hollande a été très efficace, notamment au Mali où elle a donné un coup d’arrêt à une invasion capable de mettre le Sahel sous la coupe réglée des fanatiques. La réactiopn de Daech n’en a pas été moins rapide. L’enlèvement de M. Gourdel a eu lieu deux jours à peine après le raid français contre les positions de l’EI en Irak. Nous avons donc affaire à des groupes dangereux, coordonnés et qui communiquent entre eux très rapidement.
La première leçon à tirer de ces événements est que nos compatriotes doivent éviter de se rendre dans des zones à risque à l’étranger. Tizi-Ouzou n’en était pas une à proprement parler, mais il est clair, désormais, que les voyageurs français doivent redoubler de prudence. La France est devenue la cible prioritaire du terrorisme. D’aucuns critiquent les choix du gouvernement en la matière, par exemple le député UMP des Français de l’étranger, Alain Marsaud, qui pense que nous pouvions faire l’économie de nos raids en Irak alors que les Américains ont une puissance de frappe bien plus meurtrière et que les pays les mieux placés pour combattre Daech sont les pays arabes eux-mêmes. M. Marsaud leur reproche leur passivité ; mais, lors des raids de mardi en Syrie, des appareils saoudiens et des émirats ont participé à l’opération avec l’aviation américaine. De toute façon, Daech s’est saisi d’un prétexte mais son contentieux avec la France est beaucoup plus large que les raids sur l’Irak. Pour M. Hollande, il est évidemment exclu de reculer. Ce serait, comme l’a dit Manuel Valls, « leur donner la victoire ».
Besoin d’unité.
Dans cette affaire, comme pour le reste, le pays a besoin d’être uni. Les exactions terroristes sont si graves, le danger que Daech représente dans l’absolu (et en dépit de tout ce que nous pourrions faire pour amadouer ces monstres) est tel que la riposte, pour être efficace, doit être administrée avec toute l’énergie dont nous disposons. Il est temps de se libérer des arrière-pensées exprimées dans les débats télévisés où quelques intelligences originales nous parlent de la souffrance de ces jeunes Français qui partent pour la Syrie (j’ai même entendu dire qu’ils se considéraient comme des victimes de la colonisation), ou de la guerre de Gaza comme motivation de leur choix. Il vaut mieux le savoir : rien ne justifie que des jeunes s’engagent dans une organisation aussi monstrueuse et inhumaine, qui glorifie la mort, assassine des innocents par les méthodes les plus barbares, exécute par milliers ses prisonniers, enlève et viole les femmes qui tombent sous son joug. Rien n’autorise de jeunes Français à aller apprendre en Irak ou en Syrie comment, plus tard, tuer leurs compatriotes. L’explication par la dialectique historique me semble non seulement erronée, mais plus dangereuse encore que la cruauté de ces individus ; car elle introduit dans le raisonnement une forme d’indulgence qui amorce notre affaiblissement.
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