Avant d’être explorateur polaire – le premier à atteindre le pôle Nord en solitaire, il y a 28 ans –, Jean-Louis Etienne a été médecin. Et avant d’être médecin, fâché avec l’école, le Dr Etienne suivit, au collège technique de Mazamet, une formation d’ajusteur.
Ce parcours, il le raconte, comme huit autres scientifiques et artistes dévoilent un peu le leur, dans le cadre d’une exposition du Conservatoire national des Arts et Métiers, à Paris.
Parmi les collections du musée du Cnam, chacun a choisi un objet. Celui retenu par Jean-Louis Etienne est une « machine à tailler les limes », fabriquée vers 1700. Réminiscence de son CAP – « Nous avions trois limes, se souvient-il : la douce, la bâtarde et l’allemande. » – mais pas seulement. Car, en une belle ellipse, Jean-Louis Etienne explique que c’est « grâce à la lime » et à la confiance qu’elle lui a redonnée qu’il a retrouvé le goût des études et est devenu médecin. Un cursus au cours duquel il tâta de l’aide opératoire qui lui inspire ce commentaire : « Dès les premières interventions, ce fut une révélation, surtout en chirurgie orthopédique où bien des outils sont similaires à ceux de l’ajusteur ou du menuisier. »
Des années plus tard, le Dr Etienne milite « pour la valorisation de l’intelligence manuelle ». « Le geste bien fait, dit-il, est gratifiant, il structure la pensée. C’est une autre voie d’épanouissement. »
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