Les dirigeants de la Mutualité sociale agricole (MSA) ont dévoilé ce mardi le rapport d'activité 2 015 de la « Sécu des agriculteurs » et alerté sur le climat actuel particulièrement anxiogène pour les agriculteurs.
Pour prévenir le suicide dans cette profession, la MSA a mis en place depuis octobre 2014 un dispositif – Agri Écoute – qui permet aux agriculteurs en détresse ou en souffrance d'être aidés 24 heures/24. Or, sur le premier semestre 2016, 1 700 appels ont été enregistrés sur cette plateforme (soit 285 appels par mois contre une centaine par mois seulement en 2015). « Nous essayons de généraliser la prise en charge par des psychologues et nous poursuivons un travail important avec les établissements de santé et les services sociaux », précise Pascal Cormery, président de la MSA, qui qualifie la situation actuelle du monde agricole de « très difficile et anxiogène ».
Priorité sur les risques psychosociaux
Outre ce travail de prévention et d'accompagnement, la MSA développe des actions pour limiter les risques de rupture du parcours de santé en milieu rural – incitations à l'exercice en milieu rural, promotion des hôpitaux de proximité, appui à la création de maisons de santé pluridisciplinaires… Des ateliers de prévention ont été créés (nutrition, activité physique, mémoire, médicament).
Un plan santé sécurité au travail a également été lancé en février 2016 pour cinq ans. Il s'appuie sur un réseau de 740 experts dont des infirmiers et des médecins du travail. Ce plan met la priorité sur les risques psychosociaux mais aussi les troubles musculo-squelettiques (90 % des maladies professionnelles reconnues dans le monde agricole).
La dernière convention d’objectifs et de gestion (COG) signée pour cinq ans par la MSA avec les ministères de tutelle reconduit par ailleurs les moyens de l’action sanitaire et sociale, avec une enveloppe de 30 millions d'euros pour accompagner les agriculteurs en difficulté.
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