L’ATTENTAT manqué sur un vol transatlantique le soir de Noël a quelque peu occulté la victoire de la veille remportée par l’équipe Obama sur le sol américain. Le 24 décembre 2009 a eu lieu un vote « historique », d’après le 44e président des États-Unis : le Sénat américain a adopté une réforme visant à élargir la couverture santé des Américains. Des générations de présidents américains, animés par la même ambition, avaient échoué avant Obama. Avec ce projet, 31 des 36 millions d’Américains dépourvus d’assurance santé devraient être couverts. Le coût de la réforme a fait l’objet de vives critiques au royaume de l’ultra libéralisme. L’été dernier, des attaques virulentes ont émaillé le débat national. Les lobbies ont dépensé des fortunes pour influencer le Congrès. Sans surprise, les républicains ont massivement rejeté le projet de loi ; même le camp démocrate était divisé. Finalement, le Sénat a dit oui (60 pour, 39 contre).
Obama a réussi son pari, ont acclamé certains. Mais la partie n’est pas encore gagnée, étant donné que les deux chambres du Congrès ont adopté deux versions bien différentes du projet de loi. Elles doivent accorder leurs violons avant de rendre leur copie à la Maison Blanche. Une commission de conciliation est à l’uvre, qui espère fusionner les deux textes d’ici la fin janvier. Le président des États-Unis dispose d’un droit de veto. S’il valide le texte, sa promulgation devrait suivre aussitôt. Parmi les points d’achoppement, figurent le financement des avortements et l’option publique. Cette dernière mesure, qui vise à créer une caisse maladie publique concurrente des assurances privées, a été adoptée par les Représentants, mais rejetée par les Sénateurs.
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