Le bilan présenté par AIDES sur le dépistage rapide non médicalisé est « une très bonne chose », commente le directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS). « Nous étions partenaires de cette démarche dès le départ », poursuit le Pr Jean-François Delfraissy en rappelant que l’étude COM’TEST (ANRS/AIDES) est à l’origine du décret de novembre 2010 autorisant la pratique du test rapide d’orientation diagnostique par des non-médecins (TROD). « L’étude d’AIDES est intéressante car elle démontre d’une part qu’il y a une nécessité profonde de revoir les conditions de dépistage et d’autre part qu’il est important d’aller à la recherche des populations dont on sait qu’elles sont le plus à risque », chez les gays, les usagers de drogues et les migrants africains. « En se rapprochant de ces populations, on voit qu’Aides a obtenu 1 % de résultats positifs et qu’un gros tiers n’avait jamais été dépisté », constate le Pr Delfraissy qui estime également que l’enjeu, en 2013, est d’étendre le dispositif des TROD aux hépatites B et C. Car si en France, 30 000 à 40 000 personnes ignorent leur séropositivité, ce chiffre tournerait autour de 100 000 à 120 000 personnes pour les hépatites. Parallèlement aux TROD « qui constituent quelque chose de novateur en France », le Pr Delfraissy soutient d’autres types d’approches comme celle étudiée par l’ANRS concernant le dépistage dans les services d’urgence hospitalière. « Ce dépistage est faisable » et doit permettre d’avoir une stratégie ciblée sur les populations à risque. Quant à l’autotest, « j’ai changé d’avis », confie-t-il. « J’y étais défavorable mais maintenant que la vision de l’infection à VIH par la population générale commence à être celle d’une maladie chronique et donc traitable, la découverte de sa séropositivité n’a plus la même implication », analyse-t-il en indiquant que les freins sont plus du côté des médecins que de la population. « Le dépistage précoce est important si l’on veut éviter le phénomène des opportunités manquées. On ne peut pas dissocier le dépistage de la prévention. Le dépistage redevient fondamental aujourd’hui : il faut le diversifier et faire de l’innovation », souligne-t-il.
La stratégie doit être diversifiée
Publié le 29/11/2012
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés

1355841695393326_IMG_94761_HR.jpg
Crédit photo : AFP
STÉPHANIE HASENDAHL
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : Le Quotidien du Médecin: 9198
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation