Les annonces du gouvernement et du président Hollande ne clarifient pas la perspective. Le Haut conseil pour le financement de la Sécurité sociale a été mandaté pour réfléchir aux scénarios de réforme.
Moins faire reposer ce financement sur le coût du travail : quelle bonne intention !
Depuis le rapport Gallois sur la compétitivité et depuis les analyses stratégiques économiques, chacun y va de sa solution.
Le président Hollande annonce la suppression des cotisations familiales d’ici à 2017. Soit 37 milliards d’euros. Et reprend l’idée de son prédécesseur, qu’il avait balayée d’un revers de main à son arrivée.
Basculer une partie des cotisations sociales sur d’autres impôts est aujourd’hui un enjeu de compétitivité pour notre pays.
Changer le financement de notre protection sociale est indispensable, car si rien n’est fait, la dette sociale devrait atteindre un peu plus de 4 % du PIB en 2030, 14 % en 2040 et encore doubler à l’horizon 2060.
À condition que ce scénario table sur un chômage à 4,5 %, d’après le Haut conseil.
Mais il y a plus grave : avec un taux de chômage à 7 %, la dette serait de 10 % du PIB en 2030 puis dépasserait les 100 % en 2060 !
Aussi, l’idée générale du HCFPS, dont il faut saluer l’excellence de ses travaux, est de réserver les cotisations sociales à la branche vieillesse, d’affecter les taxes comportementales (alcool, tabac) à la branche maladie et d’attribuer les impôts et taxes à la branche famille dont le risque est généralisé à l’ensemble de la population (par la TVA et la CSG).
Par ailleurs, il est regrettable que le gouvernement n’accepte pas et ne pose pas la question de la comparaison des dépenses sociales entre la France et l’Allemagne, évaluée à 5 points du PIB, soit 100 milliards d’euros.
Le gouvernement est dans l’impasse de financement, entourant la crédibilité de ses annonces de doutes certains : les 50 milliards de réduction annoncés sont on ne peut plus flous.
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