ONZE personnes sont victimes chaque jour d’un AVC en Alsace, mais le 15 n’est appelé par le patient ou ses proches qu’une fois sur deux, ce qui retarde d’autant les chances de traitement dans de bonnes conditions. Même si l’on thrombolyse actuellement dix fois plus de patients qu’en 2005 (211 l’an dernier contre 24 il y a 7 ans), ce nombre reste insuffisant et pourrait être amélioré par une prise en charge plus précoce. C’est pourquoi l’Agence Régionale de la Santé d’Alsace a souhaité que l’actuelle campagne nationale de prévention des AVC prenne un relief particulier dans la région : le débat de la Conférence Régionale, même s’il n’a pas attiré autant de monde qu’espéré, constituait le point d’orgue de la mobilisation alsacienne.
Contre les idées reçues.
Au cours des 3 tables rondes de la rencontre, consacrées successivement à la prévention, aux signes de l’AVC puis aux conduites à tenir, 2 cardiologues, 4 neurologues et 3 urgentistes se sont succédé. Leurs exposés courts et dynamiques, suivis de quelques échanges avec la salle, semblent avoir fait mouche auprès du public, concentré et attentif, ce qui n’est pas forcément toujours le cas lors de tels débats. Participant eux aussi à la rencontre, quelques anciens patients regrettaient « de n’avoir découvert l’AVC que le jour où ils en ont été victimes ». Malgré les efforts des soignants comme des associations, certains d’entre eux avouent d’ailleurs se sentir « délaissés ou oubliés » à l’issue de la phase de traitements, et surtout sur le long terme : un point qui devrait être amélioré, reconnaît l’Agence régionale de la Santé, dont la priorité n’en reste pas moins d’encourager d’abord la prise en charge immédiate des patients. C’est pour cela, martelaient les intervenants, qu’il est impératif de connaître les premiers signes, y compris grâce aux acronymes « FAST » ou « VITE », mais aussi de ne pas hésiter à appeler le 15, même lorsque les troubles disparaissent au bout quelques minutes. De même, trop de personnes pensent encore naïvement qu’il vaut mieux emmener le patient en voiture à l’hôpital le plus proche - une idée reçue à condamner absolument - ou croient que l’AVC « est lié au stress ». « Il faudrait multiplier ce genre de rencontres, notamment dans les zones rurales », estimaient plusieurs participants à l’issue du débat, qui s’est poursuivi par des entretiens directs entre les médecins et certains auditeurs, mais aussi par une remise de brochures et de documentation.
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