Arielle Dombasle s’est attiré les foudres de l’aumônier du Val-de-Grâce et de son supérieur, l’évêque aux Armées, pour avoir tourné mardi 4 juin, dans la chapelle de l’hôpital militaire, le clip de sa reprise de l’Ave Maria de Gounod. Pour les besoins du clip du premier extrait de son nouvel album, la chanteuse vêtue d’une robe blanche et entourée de figurants jouant des moines en habits et pieds nus, a interprété l’Ave Maria sur des orchestrations du groupe Era, célèbre pour ses reprises en mode « new-age » des grands airs d’opéra et de musique sacrée.
Malgré les autorisations militaires, le tournage s’est déroulé « sans l’aval de l’aumônerie militaire », s’est indigné Mgr Luc Ravel, évêque aux armées, qui a demandé « que la clarté soit faite autour des autorisations données et de la tenue à l’écart des responsables religieux ».
Enquête en cours
Une enquête de commandement est en cours. « Le Val-de-Grâce, ce n’est pas le Crazy Horse ! » s’était insurgé pendant le tournage l’aumônier, le père Dollé, évoquant un spectacle auquel a participé Arielle Dombasle en 2007 dans le célèbre cabaret parisien. Pour l’aumônier, l’artiste et l’équipe de tournage se seraient livrés mardi à un « blasphème ».
L’évêque aux armées a relativisé mercredi l’incident, jugeant au contraire « qu’il n’existait aucun élément directement attentatoire à la foi et aux rites sacrés ». Cependant, a-t-il estimé, « il n’est pas acceptable que des sanctuaires vivants et priants servent à la promotion du show-business ou d’une marque de parfum. Il existe des studios pour cela ».
Le médecin chef Denis Gutierrez, responsable de la communication du Service de santé des armées du Val-de-Grâce, interrogé par l’AFP, a aussi indiqué : « Il n’y a eu aucune atteinte au caractère sacré du lieu ». Le Service de santé des armées (SSA) « présente ses excuses par ma voix si jamais on a pu choquer ou blesser les croyants », a-t-il ajouté. La chanteuse, elle, a déclaré être « navrée », rappelant sa foi catholique qu’elle n’a jamais cachée.
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