ALORS QUE l’examen du projet de révision de la loi bioéthique doit être débattu en séance publique le 25 mai, les députés se sont prononcés, en commission, en faveur de la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires. Ils ont décidé d’adopter un régime d’autorisation encadrée, au lieu d’en rester à une interdiction sous dérogations, comme en première lecture. Il y a un mois, les sénateurs avaient également opté pour ce changement, contre l’avis du gouvernement. Ce matin, un amendement du rapporteur du projet de loi, Jean Leonetti (UMP), visant à rétablir l’interdiction, a été retoqué par 21 voix contre 19. « C’est un pas important pour les chercheurs et pour la lisibilité de cette recherche au niveau international - car le système français était incompréhensible pour les étrangers - et c’est aussi important pour les malades, parce qu’on espère que cette recherche débouche demain sur des solutions thérapeutiques », indique le président de la commission spéciale sur la révision des lois bioéthique, Alain Claeys (PS). Les députés ont en revanche retiré une mesure votée par les sénateurs qui visait à ouvrir l’assistance médicale à la procréation (AMP) aux couples de femmes homosexuelles. « Le recours à l’aide médicale à la procréation est réservé au traitement d’une infertilité médicalement diagnostiquée et non pas sociale », relèvent les auteurs de l’amendement UMP. Les députés ont également rétabli la possibilité du transfert d’embryon post-mortem et ont rouvert le don de gamètes aux femmes nullipares. De manière assez incompréhensible, ils sont revenus sur l’autorisation (qu’ils avaient pourtant instauré en première lecture) de la technique de la vitrification, congélation ultra-rapide des ovocytes. Au cours du débat en commission, Jean Leonetti a par ailleurs indiqué qu’il interpellerait le gouvernement sur la question du don du sang actuellement proscrit pour les homosexuels.
Bioéthique
L’embryon reste central
Publié le 13/05/2011
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S. H.
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Source : Le Quotidien du Médecin: 8962
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