LE MINISTRE du Développement durable Jean-Louis Borloo a signé une convention avec son homologue de la Santé, Roselyne Bachelot, pour engager les établissements de santé dans une démarche de développement durable. Ces établissements, 4 000 sur tout le territoire, dans lesquels un Français sur deux se rend chaque année, ont une « capacité d'entraînement considérable sur les politiques publiques locales, sur les sous-traitants et sur l'ensemble de la société », s’est réjoui le ministre. Leur engagement dans des démarches de promotion du développement durable représente donc un enjeu important pour atteindre les objectifs du Grenelle de l'environnement.
La convention d'engagements associe la Fédération hospitalière de France (FHF), la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs (FEHAP) et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). La qualité des soins « doit pouvoir être conciliée avec l’exigence de sécurité et le principe d’écoresponsabilité », a indiqué Roselyne Bachelot. « Ensemble, nous avons à réfléchir aux moyens de diffuser la culture du développement durable au sein de l’hôpital, sans en rendre le fonctionnement plus complexe, ni engendrer des charges nouvelles pour les établissements. »
Des indicateurs.
Concrètement, il s’agit d’évaluer « objectivement » la performance des établissements de santé en matière de développement durable et d’intégrer ces enjeux dans les pratiques professionnelles mais aussi dans l’évaluation des projets et dans les processus de décision, via des programmes de formation et les actions de sensibilisation. Depuis 2008, et à l'initiative des deux fédérations, les réalisations et progrès des établissements de santé en matière de développement durable sont analysés en s'appuyant sur des indicateurs mesurables, et évaluables, dans le cadre d'un « Baromètre du développement durable en établissement de santé ». Chaque année, les fédérations solliciteront les établissements pour les inviter à répondre au baromètre.
Les axes de progrès fixés par la convention, qui repose sur le volontariat, portent sur le management et la gouvernance des établissements de santé, les économies d’énergie et d’eau, l’écoconstruction, la réduction des gaz à effet de serre, la gestion des déchets et des effluents, la politique d’achats, la communication et la formation. Une évaluation annuelle de l’ensemble des actions menées dans le cadre de cette convention sera réalisée. De leur côté, le ministère du Développement durable et l’ADEME s’engagent « à soutenir les initiatives des établissements de santé dans la mise en place d’outils appropriés à la mise en place de démarches de développement durable et à les conseiller en matière d’aides et de financements pour leurs projets ».
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