La CNAM a reçu à sa table les fédérations représentatives des centres de santé afin de renégocier l’accord national qui définit le modèle de financement de ces 1 220 structures de soins ambulatoires.
L’enjeu est d’adapter ce cadre, inchangé depuis 2003, à la réalité économique des centres de santé, dont la survie dépend largement de subventions des associations, mutuelles, caisses ou communes dont ils dépendent. La CNAM espère une signature en octobre.
Même si les centres de santé forment un monde éclaté (en raison de la variété de leurs activités), les dix organisations gestionnaires affichent un front uni. Pour conforter ce modèle fragile, elles réclament un financement spécifique permettant de rémunérer à la fois l’organisation et les missions particulières des centres de santé (gestion de l’exercice regroupé, coordination, actions de santé publique, promotion de la santé, tiers payant systématique). La CNAM préférerait s’en tenir à la transposition aux centres de santé de dispositifs qui régissent déjà les libéraux (comme la rémunération sur objectifs de santé publique, ROSP) et au financement des équipes de soins de proximité (négociation interpro en cours).
Absente des concertations, l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS) s’alarme des « orientations indigentes de l’assurance-maladie pour le financement de l’exercice regroupé », et évoque les « menaces de mort » qui pèsent sur ces structures (11 milliards d’économies à venir pour les collectivités territoriales, « dépérissement » des centres mutualistes des Bouches-du-Rhône, arrêt brutal de subventions municipales). Le Dr Éric May, président de l’USMCS, redoute un accord « déconnecté de la réalité des 2 500 médecins des centres ». Et appelle la CNAM à accorder un rôle consultatif à ces professionnels.
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