La table ronde « Radiofréquences, santé, environnement », qui a réuni représentants de l'État, des associations, des opérateurs et des élus, a rendu ses premiers travaux. « Il s’agit d’un dialogue citoyen, non d’une expertise scientifique », a précisé la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. C’est l’Agence française de l’environnement (AFSSET) qui est actuellement chargée de regrouper les connaissances scientifiques disponibles. Son avis est attendu en septembre, après quoi une nouvelle table ronde aura lieu pour assurer le suivi des actions. La ministre espère que l’étude épidémiologique Interphone sera également publiée d’ici là.
Parmi les dix orientations retenues figure notamment la mise en place d’une prise en charge adaptée pour les personnes hypersensibles. Les équipes de l’hôpital Cochin (Paris), avec la Direction générale de la santé et l’Institut national de l’environnement industriel, étudient l’élaboration de ce protocole de prise en charge médicale.
Par ailleurs, un décret, en cours de concertation, rendra obligatoire l’affichage du débit d’absorption spécifique (DAS) des téléphones portables dans les points de vente. L’ensemble des opérateurs s’engageront à proposer une offre de « SMS exclusive » sans service voix et à mettre au point des téléphones mobiles « rendant l'usage de l'oreillette indispensable » (sans haut-parleur). Le gouvernement souhaite faire interdire l’usage des téléphones dans les écoles primaires, une mesure qui est aujourd'hui du ressort de chaque établissement.
Un début de réponse à tout.
Les radiofréquences sont un « sujet complexe et multiple », a souligné Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État à l’économie numérique. « C’est pourquoi on ne peut pas parler de mesure phare. Nous avons voulu plutôt donner un début de réponse à tout ».
En ce qui concerne les antennes relais, le lancement d’une expérimentation est acquis sur la base, dans un premier temps, d’une modélisation des émissions. Une expérimentation sera ensuite menée dans plusieurs villes volontaires (dont Courbevoie et Pau) sur une modification des seuils afin d’en évaluer l’impact sur la couverture du réseau. Les associations demandaient, quant à elles, un moratoire sur les installations ou du moins un abaissement réglementaire des seuils. Sans assise scientifique, ces deux idées « n’ont pas fait consensus », a assuré Roselyne Bachelot.
Considérant ces annonces « très insuffisantes », Priartem et Agir pour l'environnement ont indiqué qu'elles suspendaient leur participation au Comité de suivi qui doit prendre le relais de la table ronde. Une campagne d’information « sur l’ensemble des sujets couverts par la table ronde » sera organisée après la remise de l’avis de l’AFSSET avec, notamment, l’ouverture d’un portail internet spécifique.
*La Fondation Santé et radiofréquences propose déjà un « mini-site » interactif et pédagogique sur les ondes et leur impact sur la santé : lesondesenquestions.fr
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