Rendez-vous était donné ce vendredi, à 9 heures, à la fois devant la clinique du Val d’Ouest (Ecully) et l’hôpital de Bron (Rhône). Une trentaine de voitures ont démarré, lentement, vers le centre-ville de Lyon.
Si, au début, sur le périphérique, l’effet « escargot » n’a pas vraiment causé de bouchon, c’était une autre histoire en ville...
Dans le cortège, beaucoup de médecins généralistes (dont SOS), des anesthésistes et des chirurgiens. Des praticiens pas forcément syndiqués, à l’instar de cette jeune médecin de Saint-Andéol-le-Château (région lyonnaise) : « Le problème n’est pas financier, cela touche à la déontologie et à l’ouverture des données personnelles. On met en péril notre liberté et notre indépendance vis-à-vis du gouvernement et des mutuelles ». Une femme médecin installée depuis quatre ans en convient : « Nous ne sommes pas habitués à faire grève… mais cette fois on est à bout. C’est triste à dire mais si je devais choisir aujourd’hui de faire l’internat, je ne me lancerais pas ».
Faire bouger les lignes
Ce constat d’exaspération est partagé par les syndicats, presque tous représentés. Ils regrettent que les médias généralistes réduisent le mouvement au refus du tiers-payant. Les voitures au ralenti arborent donc des messages forts tels que « l’asphyxie de la médecine générale ça suffit », « les médecins vous soignent, les mutuelles vous saignent ».
Un petit groupe est réuni devant les locaux de l’ARS, en poussant la chansonnette. Certains viennent d’Annecy, de Saint-Etienne et de la région. Selon MG 69, 90 % des cabinets généralistes étaient en grève (totale ou administrative), avec une plus forte mobilisation dans les campagnes.
A la clinique du Val d’Ouest, les anesthésistes ont bien suivi le mouvement (un seul travaillait sur les dix !), mais ce n’est pas le cas dans tous les établissements.
Vers 13 heures, une nouvelle opération escargot a commencé, avec les infirmières. Certains ont rejoint le convoi national vers Paris. À Lyon, une délégation devait rencontrer le préfet du Rhône. Les médecins veulent croire que leur voix, cette fois, sera entendue.
#BlackSnail à Lyon ce matin, opération escargot dans la brume ... @leQdM @AFP pic.twitter.com/Qa797s3z4e
— Black Coal (@BlackCoal2) November 13, 2015
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