Ça s'appelle « se prendre les pieds dans la Sécu », la Sécurité sociale de papa à laquelle l'attachement viscéral des Français vient de sauter à la figure du vainqueur de la primaire à droite. Il est possible que son ex-adversaire Alain Juppé, qui, il y a 21 ans, s'emberlificota dans la même vieille carpette, rie sous cape (mais ce n'est que supputation).
François Fillon n'avait sans doute pas anticipé la vague de refus suscitée par ses propositions. Ni mesuré l'épaisseur du tapis rouge déroulé pour ses adversaires dans la course à l'Élysée (la « casse », les gros et les petits rhumes… autant d'« éléments de langage » bien trop faciles à mouliner). Face au tollé, il revoit sa copie, en appelle aux mânes des « ordonnances de 1945 » dont il ne sera pas le fossoyeur, contrairement à ses rivaux. « Pas question de toucher à l'assurance-maladie », c'est dit.
Outre qu'il devient difficile de retrouver ses petits dans le programme « Sécu » du candidat LR, une remarque : on comprend aujourd'hui pourquoi les questions de santé restent habituellement à l'arrière-plan des campagnes électorales. C'est qu'elles sont par trop glissantes, casse-gueule, propres à réveiller tous les sans-culottes qui dorment parmi les électeurs…
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