Risque nucléaire

L’Ordre et l’ASN écrivent aux médecins

Publié le 24/03/2011
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Pour permettre aux médecins de répondre à ceux qui les questionnent quant au risque d’exposition aux rayonnements ionisants, notamment aux iodes radioactifs, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Ordre national ont pris en début de semaine l’initiative d’une lettre d’information aux médecins français.

Évoquant une « crise nucléaire majeure et qui va se prolonger » concernant la centrale de Fukushima, les deux instances abordent tout d’abord la question des personnes ayant séjourné au Japon et de retour en France. Une « contamination minime » étant possible, en fonction du lieu de séjour, un examen anthroporadiamétrique peut être proposé, après expertise, par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (tél. 01.58.35.84.48/81.33/75.28 ou Ctc-sante@irsn.fr). L’IRSN dispose en effet d’installations fixes et mobiles d’anthroporadiamétrie permettant d’effectuer, avec une très bonne sensibilité, une mesure directe et non invasive de la contamination interne. Elles servent notamment pour la surveillance des travailleurs du nucléaire.

Pour les autres personnes habitant la France métropolitaine ou les DOM/TOM, l’ASN et l’Ordre redisent qu’« aucune conséquence sanitaire n’est à craindre car la concentration radioactive de l’atmosphère de l’hémisphère nord est extrêmement faible du fait de la dilution ».

Dans tous les cas, « il n’y a pas lieu de prescrire de l’iode stable, totalement inutile ».

De son côté l’Institut de veille sanitaire (www.invs.fr) est chargé du recensement des ressortissants français ayant séjourné au Japon depuis le 11 mars, date du séisme, quelle que soit la durée de leur séjour. Ils seraient 9 000 au total.

D’autres informations seraient apportées aux médecins si la situation venait à évoluer. Ils peuvent à tout moment consulter les sites www.asn.fr, www.risques.gouv.fr, www.sante.gouv.fr et www.irsn.fr.

R. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8930