La température est négative la nuit mais ils continuent de dormir sur la place Maïdan, sous les tentes. Les habitants de Kiev qui ont obtenu la chute du président Ianoukovitch n’entendent pas être privés de leur participation à l’avenir du pays.
Les balles ne sifflent plus mais l’enchevêtrement des barricades a vite fait de blesser une jambe, un bras. Pas le temps d’aller à l’hôpital : les patients sont conduits dans l’un des hôpitaux de campagne installés dans les immeubles de bureaux bordant la place.
Le Pr Philippe Juvin, envoyé en mission par le Parlement européen, a dénombré une dizaine de ces sites médicaux improvisés. Il raconte : « Chaque site est placé sous la responsabilité d’un médecin, un tour de gardes efficace est en place. Ces sites opéraient les blessés par balle pendant les combats. Certains patients ne voulaient pas aller dans les hôpitaux car la police y faisait des descentes. Aujourd’hui, on y vient pour des consultations. La grippe sévit ».
Pénurie de consommables médicaux
Le patron des urgences de Georges-Pompidou (AP-HP) a lui-même dû montrer patte blanche à l’entrée des hôpitaux publics, tenue par la milice. L’accueil fut bon. « Les gens étaient contents de voir un parlementaire européen », explique-t-il. Les besoins ? Ces dernières semaines, des patients ont été transférés en Pologne, en Lituanie, en République tchèque. Aujourd’hui, tous les blessés graves sont soignés sur place. De médecins, l’Ukraine ne manque pas (des praticiens lituaniens sont toutefois venus leur prêter main-forte), et le niveau de ses hôpitaux équivaut à celui de la France dans les années 1970.
C’est surtout de gros matériel et de consommables médicaux qu’a besoin le pays. « J’ai visité un service de réanimation où les patients, entassés à 12 dans une même salle, n’étaient pas tous ventilés faute de ventilateurs. On est encore dans l’ère soviétique », illustre l’anesthésiste parisien.
Parenthèse durant le séjour : Philippe Juvin a visité le palais somptueux du président déchu, entouré de grandes serres, d’un parc immense, et d’un zoo avec des antilopes. L’anecdote l’a frappé : « L’ancien président, m’a-t-on expliqué, ne buvait que du lait d’antilope. »
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