UN PEU plus d’une semaine après la publication de l’avis de l’ANSES réfutant l’étude du Pr Gilles-Eric Séralini sur le maïs transgénique NK603, le directeur général de l’agence Marc Mortureux était entendu mercredi dernier par les commissions des affaires économiques et du développement durable du Sénat. Alors que l’ANSES a appelé à engager des études sur les effets à long terme de la consommation d’OGM, « aujourd’hui, on n’a pas les moyens par rapport à ça », constate Marc Mortureux. D’après le directeur adjoint scientifique de l’ANSES, Gérard Lasfargue, au moins 80 rats seraient nécessaires pour parvenir à une meilleure « puissance statistique » que l’étude menée par le Pr Séralini sur 10 rats. Dans ce cas, ce type d’étude coûterait au moins « 10 millions d’euros », contre 3 millions pour l’étude décriée sur l’OGM NK603. Si le financement d’études par les industriels ne doit pas être remis en cause, estime Marc Mortureux des études indépendantes devraient pouvoir être réalisées dans des cas bien spécifiques. « Une fois de temps en temps, quand on prend les études des industriels et ce qui existe dans la littérature scientifique on a des questionnements », souligne-t-il. Mercredi, Marc Mortureux et plusieurs membres du Haut conseil des biotechnologies (HCB) doivent être auditionnés par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.
OGM
Manque de moyens, selon le directeur de l’ANSES
Publié le 05/11/2012
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D. B.
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9184
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