À deux jours de la « Manif pour tous », le Premier ministre Manuel Valls réaffirme dans un entretien à « la Croix » l’opposition du gouvernement à la gestation pour autrui (GPA).
« Il faut affirmer des positions claires : la GPA est et sera interdite en France. C’est le choix très ferme du président de la République et de son gouvernement. (...) La France est opposée à la légalisation de la GPA qui est une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes », explique-t-il dans le quotidien.
Pas de transcription automatique de la filiation
Interrogé sur la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme pour n’avoir pas reconnu la filiation d’enfants nés par GPA à l’étranger, Manuel Valls demande le « temps de la réflexion, dans l’intérêt des enfants et des familles ». Trois questions doivent trouver une réponse : celles de leur protection, de leur droit à hériter et de leur nationalité. « Il ne faut pas laisser dire non plus que ces enfants sont sans filiation ni identité. Ils ont une filiation et une identité, mais établie à l’étranger », ajoute-t-il.
« Le gouvernement exclut totalement d’autoriser la transcription automatique des actes étrangers, car cela équivaudrait à accepter et normaliser la GPA », précise-t-il.
Pour faire respecter sa position, alors que la GPA est légalisée hors de ses frontières, « la France entend promouvoir une initiative internationale, qui pourrait aboutir par exemple à ce que les pays qui autorisent la GPA n’accordent pas le bénéfice de ce mode de procréation aux ressortissants des pays qui l’interdisent », poursuit le Premier ministre.
« J’assume (m)es évolutions », a-t-il complété ce vendredi, en réponse aux observateurs qui rappellent qu’il était favorable à la GPA, une « évolution incontournable » selon lui,lors de la primaire socialiste en 2011.
Prudence sur l’AMP pour les couples homosexuels
Interrogé sur l’ouverture de l’assistance médicale à la procréation (AMP) aux couples de femmes, Manuel Valls a indiqué que le gouvernement attendait l’avis du Comité consultation national d’éthique (CCNE) pour aller plus loin. Le CCNE devrait rendre publique sa position d’ici à la fin de l’année.
Toujours sur des questions éthiques, le gouvernement attend les conclusions de la mission parlementaire menée par les députés Alain Claes et Jean Leonetti sur la fin de vie. « Nous verrons bien si cela doit nous conduire, ou pas, à légiférer », explique le Premier ministre, revenant sur la promesse de François Hollande d’une loi avant 2015.
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