Entre les médecins et le pouvoir exécutif, il y a beaucoup plus qu’un malentendu (lire page 5). Il y a surtout une réelle et profonde désillusion. Se le cacher, c’est déjà dresser des obstacles à la réussite d’un objectif que s’est fixé le président de la République depuis des mois : se réconcilier avec les médecins. Nicolas Sarkozy va mettre tout en œuvre et multiplier les actions pour parvenir à ses fins. L’actualité de ces derniers jours le confirme.
D’où l’importance, dans ce secteur aussi, du remaniement ministériel. À cet égard, même si François Fillon reste à Matignon, et malgré la proximité du Premier ministre avec Roselyne Bachelot, on voit mal le chef de l’État maintenir à son poste l’actuelle ministre de la Santé. Si la reconquête des médecins est possible, et ce n’est pas gagné, elle passe nécessairement par un changement du locataire de l’Avenue de Ségur. Les derniers sondages le montrent clairement et le résultat du scrutin des URPS l’indique sans aucune ambiguïté. Malgré le maintien annoncé de François Fillon, Nicolas Sarkozy voudra affirmer sa volonté de changement pour les dix-huit derniers mois de son quinquennat. Le délai est très court. D’où l’obligation de choisir un homme ou une femme qui connaisse bien le monde médical, sa sensibilité, son malaise actuel. Et qui agisse vite. Le profil existe. Reste à savoir si la mission, elle, n’est pas impossible.
(Lire aussi page 16, l’analyse politique sur le remaniement ministériel)
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