Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) met en ligne, sur son site, un avis et des recommandations pour la protection des personnes exposées aux nanoparticules de dioxyde de titane (NPs de TiO2). Sont concernées, les professionnels ou les personnes résidant à proximité d’industries produisant, stockant ou manipulant ces substances utilisées dans l’agro-alimentaire, les cosmétiques, les matériaux de construction.
L’inhalation de ces nanoproduits peut provoquer l’inflammation des voies respiratoires et être associée à des maladies comme la bronchite chronique. Le lien avec la survenue de cancer du poumon fait l’objet de recherches. Des études ont aussi montré que les nanoparticules de dioxyde de titane franchissaient différentes barrières biologiques (pulmonaire, placentaire, intestinale, hémato-encéphalique) et pouvaient s’accumuler dans certains organes (foie, rate, moelle osseuse, poumon, système reproducteur).
À la demande des ministères de la Santé, du Travail et de la Transition écologique et solidaire, le HCSP préconise des mesures, notamment la protection et le suivi médical des travailleurs manipulant ces nanomatériaux, en particulier les femmes enceintes ou en âge de procréer. L'information et la formation de tous ceux qui peuvent potentiellement être en contact. Les personnels de santé au travail doivent être formés au risque nano et un inventaire et un suivi des postes exposés doivent être réalisés. Le HCSP souhaite que soient renforcés le rôle et les moyens humains et financiers des organismes de prévention : INRS, Santé publique France, INERIS et ANSES. La recherche sur la mutagenèse, cancérogenèse et reprotoxicité des NPs de TiO2 doit être soutenue. Le HCSP suggère l'adoption de valeurs limites d’exposition spécifiques aux NPs de TiO2 et le renforcement de l’obligation de déclaration de la présence de NPs dans les produits et matériaux.
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