En 2010, 54,1 % de la population de Nouvelle-Calédonie, âgée de 18 à 67 ans, était en surpoids (27,7 %) ou obèse (26,5 %), selon le baromètre santé (BSNC)*, initié par l’Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie (ASS-NC) et publié dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 14 avril 2015.
Les auteurs Philippe Corsenac et coll. observent une prédominance masculine du surpoids et une prédominance féminine de l’obésité.
Plusieurs risques sociodémographiques se dégagent, comme la province de résidence (surpoids et obésité sont deux fois plus importants chez les femmes et 1,8 fois plus importants chez les hommes dans les Îles Loyauté et la Province Nord que dans la province Sud ), ou l’avancée en âge (les femmes calédoniennes deviennent obèses en vieillissant, sans passer par le surpoids, tandis que les hommes connaissent indifféremment surpoids ou obésité).
Surpoids et d’obésité plus fréquents qu’en métropole
L’origine ethnique joue aussi, les Mélanésiens et les Polynésiens étant les plus vulnérables. Chez les femmes, les Européennes et Asiatiques ont entre 2 et 3 fois moins de risque d’être en surpoids que les femmes d’ethnies océaniennes. Les Polynésiennes ont 2,7 fois plus de risque que les Mélanésiennes d’être obèses.
Chez les hommes, les Polynésiens ont 2,8 fois plus de risque que les Mélanésiens d’être en surpoids, tandis que les Européens immigrés avaient 1,7 fois moins de risque d’être en surpoids. Toutes les ethnies ont entre 5 et 25 fois moins de risque de devenir obèse que les Mélanésiens (et Polynésiens).
Chez les deux sexes, en revanche, le célibat diminue le risque de moitié de devenir obèse. Le niveau d’étude est aussi protecteur : les élèves ou étudiants ont 3 fois moins de risque que les chômeurs d’être obèses, chez les femmes, et 5 à 10 fois chez les hommes.
Les prévalences de surpoids et d’obésité sont plus importantes en Nouvelle-Calédonie qu’en métropole (31,9 % en surpoids et 14,5 % obèses en 2009, selon une enquête Obépi), concluent les auteurs. Elles sont semblables à celles observées en Australie et en Nouvelle-Zélande, et moindre que dans d’autres pays insulaires de la région Pacifique (Samoa, îles Cook, Tonga, Niue, Vanuatu...).
Enfin, les auteurs soulignent une sous-estimation des poids déclarés (donc de l’indice de masse corporelle) par rapport au poids réel.
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