Conformément à la décision du Conseil d'État du 13 juin dernier, l'Agence nationale du médicament (ANSM) et la Haute Autorité de santé (HAS) informent les médecins que l’entrée en vigueur du déremboursement des spécialités à base d’olmésartan est désormais fixée au 2 janvier 2017.
Les autorités avaient jusqu'au 2 juillet pour modifier les précédents arrêtés du 31 mars 2016. Deux arrêtés du 16 juin 2016 publiés au « Journal officiel » du 21 juin 2016, l'un sur le remboursement par la Sécurité sociale et l'autre sur la liste des médicaments agréés à l'usage des collectivités publiques, viennent donc entériner la décision.
« Afin d’accompagner le déremboursement des spécialités à base d’olmésartan indiquées dans l’hypertension artérielle, la HAS et l’ANSM souhaitent informer les professionnels de santé et les patients », indiquent l'Agence du médicament sur son site. L'agence invite les prescripteurs « lors de la prochaine consultation avec leurs patients sous olmésartan, à réévaluer leur traitement antihypertenseur ». L'agence précise que les patients ne doivent pas interrompre leur traitement sans avoir au préalable consulté leur médecin.
Des alternatives disponibles
L'ANSM rappelle que la décision de déremboursement s’appuie sur un avis de la HAS qui a accordé à ce médicament un service médical rendu insuffisant considérant que « l’utilisation de l’olmésartan au regard des alternatives disponibles constituait une perte de chance pour les patients ».
La HAS prévient également sur son site : « Par arrêtés du 16 juin 2016, il a été décidé de reporter le déremboursement des spécialités à base d’olmésartan au 2 janvier 2017.
« Initialement prévu le 3 juillet 2016, ce report permettra de disposer de davantage de temps pour adapter le traitement des patients concernés. »
« Les médicaments à base d’olmésartan (Olmetec, CoOlmetec, Sevikar, Alteis, Alteisduo et Axeler) ont montré qu’ils permettaient de baisser la pression artérielle mais, à la différence de la plupart des autres médicaments de la classe des antagonistes du récepteur à l’angiotensine II (ARA II, ou sartan), n’ont pas démontré qu’ils agissaient sur les événements cardiovasculaires (infarctus, accidents vasculaires cérébraux) ou sur la mortalité », explique la HAS. « De plus, ils entraînent des entéropathies. Cet effet indésirable, bien que très rare (< 1/10 000), est grave et spécifique à l’olmésartan », ajoute-t-elle en renvoyant également à sa précédente évaluation.
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