Les Français font à 92 % confiance aux médecins pour « dire la vérité sur le coronavirus », à 83 % aux scientifiques et universitaires et à 78 % à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce sont les résultats d'une étude publiée par l'Université de Lorraine sur la base d'un sondage réalisé un an plus tôt (du 28 octobre au 7 novembre 2020) auprès d'environ 3 000 personnes âgées d'au moins 18 ans et résidant en France.
La confiance diminue drastiquement lorsqu'il s'agit des dirigeants et des journalistes : ils sont près de sept sur 10 à se méfier des responsables politiques et 55 % à ne pas avoir « du tout » confiance dans les journalistes.
Cette huitième édition de l'étude, qui porte sur les liens entre les Français et la science, montre que d'une manière générale, 84 % des Français ont déclaré avoir « très confiance » ou « plutôt confiance » en la science, un chiffre qui reste, selon les auteurs de l'étude, « à un niveau élevé » malgré une légère diminution : ils étaient 87 % en 2011 et 88 % en 2001.
La pandémie, un terreau pour les théories complotistes
Si les théories complotistes sont antérieures à la pandémie, ce travail montre également que la crise sanitaire a offert « un contexte naturel » pour que ces idées « fleurissent », devenant pour certains un moyen « de gérer l'incertitude et l'anxiété ».
Près de quatre Français sur dix considèrent en effet qu'il existe « des preuves formelles » de l'existence de « certaines conspirations ». Parmi ces Français, deux sur trois pensent que le public se fait duper par des élites secrètes et un sur deux que les élus sont les « marionnettes d'un gouvernement secret », précise cette étude. De plus, quatre sur dix estiment que les preuves d'un contact extraterrestre sont volontairement cachées au public.
Si cette « sensibilité conspirationniste » ne varie pas selon le genre ou la classe d'âge, les auteurs de l'étude notent que « plus le niveau d'études augmente », plus le nombre de personnes « convaincues par l'existence de telles preuves » recule. Ainsi, une personne sur deux ayant un niveau d'études inférieur au baccalauréat adhère à cette théorie mais elles ne sont plus qu'une sur trois « parmi les détentrices d'une licence ».
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