Quelle est la meilleure stratégie vaccinale pour contrer les variants ? Une approche vaccinale réactive, plutôt qu'une vaccination en anneau, répond la Haute Autorité de santé (HAS) dans un avis rendu ce 21 juin, en réponse à une saisine de la Direction générale de la santé (DGS). C'est d'ailleurs une telle stratégie qui a été expérimentée sur le terrain à Bordeaux, Brest ou Strasbourg, en complément du classique « tester, alerter, protéger », qui reste le moyen de freinage le plus efficace, selon la HAS.
Si l'épidémie fléchit, les nouveaux variants du virus SARS-CoV-2 posent plusieurs questions : celle de la transmissibilité du virus, de la gravité des cas d’infection ou encore de l’échappement immunitaire vis-à-vis des différents vaccins disponibles, rappelle la HAS.
Deux stratégies ont été évaluées par la HAS, en tenant compte la situation épidémiologique, des mesures de freinage existantes, et des travaux de modélisation menés par l’Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique et l’École des hautes études en santé publique (EHESP). La stratégie en anneau consiste à vacciner autour d’un cas avéré les cas contacts directs (de première génération) mais aussi les cas contacts de ces derniers (deuxième génération). Mais cette façon de faire est peu pertinente du fait de la durée courte d’incubation pour le Covid-19 (5 jours en moyenne) et d’une protection vaccinale qui débute environ 12 jours après l’injection du vaccin, considère la HAS.
Dès la survenue du premier cas
Elle préconise donc la stratégie de vaccination dite réactive, qui consiste à vacciner l’ensemble de l’entourage des cas (c’est-à-dire les personnes du foyer du cas détecté, de son lieu de travail et/ou de son école/université) non vaccinés ou incomplètement, à partir de 18 ans voire de 12 ans avec le vaccin Comirnaty de Pfizer. Ceci en complément du renforcement de la stratégie « tester - alerter - protéger ».
La HAS insiste sur l'importance de mettre en œuvre très rapidement une telle stratégie, dès la survenue d’un premier cas de variant détecté. Cela suppose la mobilisation rapide de l’ensemble des acteurs pour l’administration du vaccin dans les lieux fréquentés par l’entourage des cas, grâce à une équipe mobile ou des centres de vaccination éphémères, ou encore via la médecine de ville et du travail.
Seconde condition : une communication doit cibler l'ensemble de la population pour qu'elle comprenne l'intérêt de la stratégie et l'accepte. Et la HAS d'inviter à s'inspirer des opérations qui ont déjà eu lieu.
Privilégier les vaccins à ARNm
Enfin, l'agence estime qu'en l'état des connaissances (sur les variants et les vaccins), l'utilisation des vaccins à ARNm devrait être privilégiée pour de telles interventions d'ensemble. « L’efficacité des vaccins à ARNm apparaît globalement conservée contre les variants bêta (B.1.351), gamma (P.1) et delta (B.1.617.2). L’utilisation du vaccin Vaxzevria (AstraZeneca) n’est pas préconisée en cas de circulation du variant bêta (B.1.351) » lit-on.
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