L'immunité collective dans l'Hexagone ? "C'est une possibilité pour le début de l'automne", estime le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale. L'immunité collective est atteinte lorsque 90 % de la population des plus de 12 ans est vaccinée ou protégée parce qu'elle a été infectée, a rappelé lundi matin Alain Fischer sur RTL.
Dimanche, près de 42,6 millions de personnes avaient reçu au moins une dose. L'objectif du gouvernement, est d'atteindre 50 millions de premières doses fin août. Ce qui correspond à environ 85 % des plus de 12 ans qui auraient ainsi bénéficié d'au moins une dose. Mais bien que "la vaccination avance très vite ces jours-ci", il "faut finir de convaincre ceux qui, pour l'instant, ne se sont pas fait vacciner", a plaidé le médecin, à la tête de l'organisme chargé de conseiller le gouvernement dans sa stratégie vaccinale.
"Presque la moitié des personnes qui sont hospitalisées en réanimation ont moins de 60 ans, ce qui n'était pas le cas au début de l'épidémie, parce qu'il y a moins de sujets vaccinés dans les moins de 60 ans", a par ailleurs exposé Alain Fischer.
Interrogé sur une éventuelle obligation vaccinale, le professeur a estimé qu'il existait "une bonne chance d'y arriver sans obligation" mais "si malheureusement l'épidémie était encore présente à un niveau élevé et avec une immunité de groupe, non loin d'être atteinte, alors peut-être faudrait– il recourir à l'obligation vaccinale". Selon lui, "c'est un devoir de protection collective". "On est en train de protéger la vie des gens, de protéger notre système hospitalier qui peut être à tout moment menacé par une reprise de l'épidémie", martèle le scientifique.
Enfin, alors qu'Israël – confronté à une hausse des contaminations et des hospitalisations — a lancé vendredi une campagne en faveur d'une troisième dose de vaccin pour les plus de 60 ans, le Pr Fischer estime que pour l'heure, il n'y a pas lieu de se précipiter :"Pour l'instant, on n'en est pas là sauf pour les personnes les plus fragiles, c'est-à-dire les plus âgées" au-delà de 75-80 ans, les personnes immunodéprimées et pour lesquelles il faudra "certainement dès le début de l'automne mettre en place la vaccination de rappel". Pour le restant de la population, "on peut attendre un peu et voir quelles seront les données sur la persistance de l'immunité".
(Avec AFP)
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