EN 2005, les Nations Unies publiaient une évaluation des écosystèmes qui démontrait que le rythme actuel d’extinction des espèces était mille fois plus rapide que le cycle naturel. A l’occasion du lancement de l’année de la biodiversité à l’UNESCO, Jean-Louis Borloo s’est félicité de la « mutation exceptionnelle de la société française », mutation engendrée, selon lui, par le pacte écologique et le Grenelle de l’environnement (prochainement suivi par le Grenelle de la mer). « Mais cette évolution est fragile », a-t-il rappelé, en souhaitant que cette « magie du consensus » puisse se poursuivre vers une « construction commune », une société de la mesure, plus respectueuse. Un pacte de « solidarité écologique » devrait être présenté sous peu, lequel comportera aussi des mesures liées à la santé-environnement.
Le ministre a ensuite rendu un vif hommage au travail de Jacques Perrin pour son film « Océans » (le ministère a apporté un soutien de 150 000 euros à sa production). Difficile d’expliquer ce qu’est la biodiversité, une notion récente, puisqu’elle date de 1992, a précisé Jean-Louis Borloo. Avec « Océans », c’est justement un petit morceau de cette biodiversité que Jacques Perrin a voulu modestement montrer : « Sur les 250 000 espèces, nous en avons filmé 200 et retenu finalement 80 », a-t-il indiqué. Le tournage de ce film, défini par Jacques Perrin comme un « poème cinématographique », a duré quatre ans et mobilisé trois équipes avec des spécialistes issus du monde animalier et de la fiction.
La puissance des images.
Cette ode au monde marin et sous-marin a été réalisée dans plusieurs régions du monde, des îles Cocos, au large du Costa Rica, au nord de l’Arctique sur l’île de Coburg et jusqu’à l’extrême ouest des Galapagos, sur la pointe de l’île Fernandina. Les réalisateurs ont pris le parti de sensibiliser le public, moins par les commentaires que par les images : « Leur puissance est parfois une arme », reconnaît Jacques Perrin. « Le message est induit par l’émotion. Les espèces s’expriment par elles-mêmes. Nous avons été touchés par leur regard et leur mouvement. L’hydrodynamisme, c’est la vie. C’est par ce biais que nous avons été à leur rencontre. » Spectaculaire, le film (qui a été longuement applaudi à l’UNESCO) n’épargne pas l’espèce humaine et montre combien la vie semble heureuse au fond de l’eau. On en regretterait presque nos antiques nageoires.
Un programme relatif à la biodiversité est prévu tout au long de l’année avec notamment un pique-nique national le 21 mai, la veille de la journée mondiale de la biodiversité, et une Fête de la nature du 19 au 23 juin. Les informations seront mises en ligne tout au long de l’année sur biodiversite2010.fr.
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