LA PREMIÈRE réunion de travail du Grenelle des ondes a abordé, la semaine dernière, la question des antennes-relais. Une réunion supplémentaire est déjà prévue le 20 mai, quelques jours avant la tenue de la table ronde finale du 25 mai, « Radiofréquences, santé et environnement », a indiqué Jean-François Girard, président des réunions thématiques.
L'association Robin des toits a proposé de tester le seuil de 0,6 volts par mètre d'exposition dans plusieurs villes pilotes volontaires : Courbevoie (Hauts-de-Seine), Hérouville-Saint-Clair (Calvados), Le Vigan (Gard) et Niergnies (Nord). En France, les valeurs limites d'émission des antennes sont de 41 à 61 volts par mètre selon les fréquences utilisées, soit les seuils suggérés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Commission européenne. D'autres pays européens ont retenu des seuils nettement inférieurs, au nom du principe de précaution (6 à 20 V/m en Italie, bientôt 3 V/m à Bruxelles...). Robin des toits et d'autres associations - PRIARTÉM et Agir pour l'environnement - veulent aller plus loin en proposant de fixer à 0,6 V/m le seuil réglementaire d'exposition.
Une demande « irréaliste, en plus d'être sans fondement sanitaire », estime l'Association française des opérateurs mobiles (AFOM). Si le seuil de 0,6 V/m était retenu pour l'exposition des personnes à l'intérieur des maisons, il faudrait « couvrir la France avec un nombre extraordinairement élevé d'antennes », a fait valoir Jean-Marie Danjou, délégué général de l'AFOM.
L'État doit « prendre ses responsabilités », a affirmé de son côté Denis Baupin, adjoint (Verts) au maire de Paris, qui a participé à cette réunion au nom de l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF). Il a évoqué une proposition de l'AMGVF de « ne pas confier le choix des sites d'implantation aux seuls opérateurs économiques privés », mais de créer des « plans d'occupation des toits ».
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