BIEN QU’ILS ne soient pas des professionnels de santé au sens strict du terme, les conseillers habitat-santé peuvent jouer un rôle important dans la prévention des pathologies, notamment respiratoires et allergiques, liées à l’habitat, où chacun passe en moyenne près de 20 heures par jour. « La qualité de l’air intérieur est un axe majeur de progrès en terme de santé-environnement. Si on ne fait rien, l’allergie qui touche aujourd’hui entre 20 et 30 % de la population française pourrait augmenter dans les prochaines années et atteindre 50 % d’ici 2 030. À travers cet appel à projets, je souhaite inciter les collectivités locales à créer des postes de conseillers dans chaque département afin que chacun puisse avoir accès à leur expertise gratuitement et améliorer son environnement », indique Chantal Jouanno.
Sur prescription.
Cet appel à projets est une des douze actions phares du deuxième plan national Santé Environnement (PNSE 2) adopté en juin dernier. Les conseillers habitat-santé interviennent sur prescription médicale, après diagnostic d’une pathologie « pour laquelle il est soupçonné que l’environnement domestique joue un rôle majeur ». La visite à domicile consiste en un audit du logement, pièce par pièce, selon un questionnaire précis (revêtements et matériaux utilisés, type de chauffage, ventilation, environnement extérieur) puis des prélèvements d’air et de poussières (acariens, composés organiques volatils, formaldéhyde) sont réalisés. Un ensemble de recommandations et de conseils adaptés est ensuite donné au patient.
Malgré une demande croissante des patients, une quarantaine de conseillers seulement exercent en France sur les 140 formés depuis 2001. Afin d’examiner l’évolution de l’état de santé des patients asthmatiques après l’intervention d’un conseiller, une étude sera menée sur 150 patients. Par ailleurs, le ministère souhaite tester 200 exemplaires d’un kit d’évaluation de la qualité de l’air intérieur. Ce kit, déjà mis en place l’année dernière pour évaluer l’air dans des écoles et des crèches, est composé d’un tube de prélèvement passif pour le formaldéhyde et d’un deuxième pour le prélèvement du benzène et des COV. L’appel à projets est ouvert à toute structure à vocation médicale ou sanitaire et le dossier de candidature, qui doit être déposé avant le 28 février, est disponible sur developpement-durable.gouv.fr.
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