L’ORGANISATION mondiale de la santé publie les premières lignes directrices mondiales de santé publique axées sur les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels. Pour l’OMS, si les premiers ont près de 20 fois plus de risques d’être infectés par le VIH que la population générale, cela s’explique notamment par l’exclusion qui les frappe dans de nombreux pays, voire la pénalisation de certaines relations sexuelles (dans pas moins de 75 pays) qui les conduit à la clandestinité et à la peur de s’adresser aux services de prévention et de traitement.
« Nous ne pouvons imaginer inverser totalement la tendance à la propagation mondiale du VIH sans répondre aux besoins particuliers concernant le VIH de ces populations clés », souligne ainsi le Dr Gottfried Hirnschall, directeur du département VIH/sida à l’OMS. Les lignes directrices doivent aider les pays et les communautés à renforcer les services nécessaires et l’accès de ces populations à la prévention et aux soins.
Ces lignes directrices s’adressent aux décideurs, pour la mise en place de mesures antidiscriminatoires et de services n’excluant personnes ; aux fournisseurs de services de santé, pour qu’ils proposent des tests de dépistage et des services de conseil suivis de traitement pour les patients dont le taux de CD4 est inférieur à 350 ; aux communautés, pour qu’elles développent les interventions comportementales pour la prévention ; et enfin aux personnes touchées, pour qu’elles utilisent systématiquement le préservatif plutôt que de choisir leurs partenaires sur la base de leur sérologie VIH.
La lutte contre la discrimination s’annonce difficile, mais le Dr Hirnschall se veut optimiste en raison des récents progrès, comme l’adoption le 17 juin par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU d’une résolution historique visant à promouvoir l’égalité des individus sans distinction de leur orientation sexuelle.
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