Les vidéos sont accompagnés de posts créatifs - des « Life cards » postées sur Instagram et Facebook - relayant des messages informatifs sur le préservatif et les infections sexuellement transmissibles. Les messages renvoient à un site internet, onsexprime.fr, dédié à la sexualité des jeunes.

Infections à Chlamydia et gonocoque multiplié par 3

La campagne s'appuie sur les données de l’enquête LaboIST, réalisée auprès de l’ensemble des laboratoires de biologie médicale privés et publics, qui montrent une augmentation du nombre de diagnostics d’infection à Chlamydia et à gonocoque multiplié par 3 en 2016 par rapport aux estimations de l’année 2012.

Les femmes sont particulièrement vulnérables, en particulier les jeunes femmes de 15-24 ans. Le taux de personnes diagnostiquées pour une infection à Chlamydia en 2016 est, dans cette tranche d'âge, de 2 271/100 000 contre 491 pour 100 000 habitants en population générale (592/100 000 chez les femmes et 380/100 000 chez les hommes).

Concernant les infections à gonocoque, les hommes sont plus touchés que les femmes sur l’ensemble du territoire (131/100 000 vs 55/100 000), à l’exception des DOM où l’on constate une prédominance des gonococcies chez les femmes. Mais là aussi la tranche d'âge des 15-24 ans est la plus concernée par cette IST, quelle que soit la région (181/100 000).

Selon Santé publique France, la prévalence élevée des IST chez les moins de 25 ans est la conséquence d’un nombre de partenaires plus important couplé à une utilisation non systématique du préservatif. En plus du préservatif, le dépistage est « le moyen le plus efficace pour lutter contre les IST », rappelle Santé publique France. Les infections à Chlamydia et à gonocoque, très contagieuses et fréquentes, peuvent être silencieuses et entraîner des complications (douleurs pelviennes chroniques, stérilité, fragilisation des muqueuses et augmentation du risque de contamination par le VIH, transmission mère enfant…).