Face à l’augmentation de cas de SARS-CoV-2, la France et l’Italie ont décidé depuis le mois d’août d’introduire les tests RT-PCR obligatoires dans leurs aéroports pour les passagers en provenance de pays à risque.
Disponible sur le site du gouvernement français, cette liste est ponctuellement réactualisée sur la base des nouvelles données sur la circulation du virus dans les pays à risque. En Italie, en revanche, seuls les voyageurs en provenance d’Espagne, de Grèce, de Croatie ou de Malte doivent subir un examen obligatoire de dépistage à leur arrivée dans les aéroports et les ports. L’hypothèse d’un accord bilatéral de dépistage réciproque est actuellement sur la table entre la France et l’Italie en raison de l’augmentation de nouveaux cas dans l’Hexagone mais aucune décision n’a encore été prise.
Un test RT-PCR réalisé dans les 72 heures avant le départ
Sans ce test, les voyageurs ne peuvent pas rentrer dans l’Hexagone, a indiqué l’agence régionale de santé d’Île-de-France (ARS) à la veille de l’introduction du dispositif en France. Depuis le 4 septembre, ce dispositif est également appliqué aux passagers en provenance de l’Hexagone qui veulent se rendre en Guadeloupe. Pour embarquer, ils doivent présenter un test RT-PCR négatif réalisé dans les 72 heures avant leur départ. Ils doivent aussi signer une attestation sur l’honneur affirmant qu’ils n’ont aucun symptôme et qu’ils n’ont pas été en contact avec une personne contaminée durant les deux semaines précédant leur départ.
Un centre de dépistage à l'arrivée
La procédure est identique dans les deux pays. Après avoir rempli un formulaire d’identité et présenté leur carte d’embarquement, les passagers se rendent dans le centre de dépistage, installé en zone internationale en France, en zone italienne dans la péninsule et généralement en rez-de-chaussée, c'est-à-dire à l’écart des autres passagers pour éviter les contacts. Les tests sont réalisés par du personnel de la Croix-Rouge, de l’Ordre de Malte et de la Protection civile dans les deux pays.
En Italie, ils sont supervisés par l’hôpital Spallanzani, spécialisé dans les maladies infectieuses et tropicales. Des deux côtés des frontières, les structures sont identiques : des box individuels et une équipe de deux personnes pour préparer les kits de dépistage, effectuer les prélèvements et les emballer. Les passagers testés devront observer une période d’isolement volontaire en attendant les résultats qui sont communiqués normalement au terme de 48 heures. Mais en France, ce confinement temporaire n’est pas obligatoire contrairement à l’Italie où les passagers doivent rester cloîtrés sous peine d'une sanction pénale.
Un résultat en 30 minutes à Rome
À Rome, le test est rapide, la réponse tombe en une demi-heure à peine. « En cas de patient positif, le résultat est ensuite validé par le laboratoire de l’hôpital Spallanzani et un deuxième test moléculaire est effectué dans la foulée », explique le Pr Francesco Vaia, directeur médical de l'établissement. En France comme en Italie, le passager testé positif sera hospitalisé ou confiné. En Italie, les étrangers ou les Italiens résidents d'une autre région qui ne peuvent pas se payer un hôtel sont placés gratuitement dans une structure réquisitionnée par la région. « On ne fait pas la RT-PCR aux enfants, c’est trop douloureux, on leur prélève quelques gouttes de sang sur le doigt, les enfants testés positifs sont placés à l’isolement avec leur mère pour ne pas les laisser seuls », indique un membre de l’équipe médicale romaine en poste à l’aéroport de Fiumicino.
Face à l’augmentation du nombre de tests de dépistage, un drive-in a été inauguré en début de semaine à l’aéroport de Rome, le plus grand de toute l’Italie. Situé dans le parking gratuit à dix minutes en autobus des terminaux, ce drive-in, ouvert 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, s’étale sur 7 000 mètres carrés et peut accueillir jusqu’à 130 véhicules en même temps.
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