« Je voudrais vous parler de la dernière blague des députés qui, dans le cadre de la mise en place du tiers payant généralisé, ont adopté (en commission des affaires sociales, N.D.L.R.) le principe du flux unique de paiement ». Alors qu’il présentait les résultats financiers de son groupe ce vendredi, Jean-Claude Labrune, PDG de la CEGEDIM (un des principaux éditeurs européens de logiciels métier pour les professionnels de santé), n’a pas résisté à la tentation de critiquer vertement les modalités de cette réforme dont le pilotage sera assumé par le régime obligatoire.
« Les médecins vont y perdre de l’argent »
« Technologiquement, le dispositif [de flux unique] ne tient pas, et juridiquement, c’est impossible », juge-t-il.
Jean-Claude Labrune comprend que les médecins soient « contre le dispositif, car ils vont y perdre de l’argent ». Il prévient que le système de dispense d’avance de frais tel qu’il est conçu n’offrira « aucune sécurité de remboursement, car aucun logiciel n’est en mesure de faire le rapprochement entre les sommes que les médecins enverront dans le flux, et celles qui leur seront remboursées ».
Chez les pharmaciens, assure-t-il, il y a « 1 à 2 % d’impayés en régime obligatoire et autant en complémentaire », pourcentage qui peut grimper pour les CMU. Avec « 73 millions de cartes Vitale » en circulation en France et 8,5 millions de jeunes de moins de 16 ans qui assurés avec la carte d’un de leurs parents, ce sera « un foutoir absolu », ajoute-t-il. Les députés devraient selon lui s’abstenir de légiférer sur des sujets « auxquels ils ne comprennent rien ».
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