Trois syndicats de médecins appellent à stopper la prescription des anti-Alzheimer

Les trois syndicats signataires de la convention médicale, la FMF, Le BLOC et MG France, invitent les médecins libéraux à ne plus prescrire des médicaments contre la maladie d'Alzheimer.

« Plus de dix ans ont été nécessaires pour [...] retirer le Mediator, combien d'années seront nécessaires pour que l'inutilité et les effets secondaires des médicaments de la maladie d'Alzheimer, confirmés par la Haute Autorité de santé (HAS), aboutissent à leur retrait ? », s'alarment les trois syndicats dans un communiqué commun. Ils craignent que les prescripteurs de ces traitements puissent être mis en cause au même titre que les politiques en cas de plainte d'une famille.

Revoir la prise en charge médicale et sociale

« Pour autant, il ne s'agit pas de laisser ces patients sans soin ni accompagnement, poursuivent les trois organisations. Leurs parcours doivent être fondés sur une prise en charge médicale et sociale, et non sur la prescription d'un médicament. »

Selon Le BLOC, MG France et la FMF, la dépense évitée par la non-prescription de traitements inutiles et dangereux peut être plus efficacement consacrée à l'accompagnement des malades et aux aidants.

« Nous attendons cette décision des autorités », assurent les signataires conventionnels.

Le débat fait rage entre les défenseurs du remboursement des médicaments contre Alzheimer et ses opposants.

La prise de position des trois syndicats de médecins libéraux signataires de la convention intervient alors que Marisol Touraine a annoncé le 26 octobre qu'elle s'opposait au déremboursement des 4 traitements d'Alzheimer comme le recommandait la HAS. Du moins dans l'immédiat. La ministre de la Santé a chargé le Pr Michel Clanet, président du comité de suivi du Plan de lutte contre les maladies neurodégénératives, « d’organiser une consultation avec les professionnels de santé et les associations de malades d’Alzheimer ».